Belle croisière d’hiver
LES BOREAL, C’EST CONNU, sont des bateaux faits pour partir. Alors par pur esprit de contradiction – et aussi parce qu’il faisait vraiment un temps de chien –, nous avons décidé de rester. Ou de partir, mais tout près, ce qui n’est pas du tout la même chose. Car la magie d’un voyage s’accommode bien, à tout prendre, de cette destination extraordinaire : la rivière d’à côté. Surtout sur cette côte du Trégor où chaque repli de la côte est un petit miracle. Où l’on touche du doigt qu’un bateau à l’épreuve des hautes latitudes est aussi un bateau à l’épreuve de l’hiver breton. Où l’on mesure la somme d’expérience et de travail qu’il faut pour réussir un bateau aussi confortable au mouillage comme à la mer… Bref, on est partis, mais tout près. Et c’était un très beau voyage, riche d’émotions et d’enseignements sur ce nouveau Boréal 47.2, en dépit du faible nombre de milles parcourus.
A TREGUIER, OU TOUT A COMMENCE
Le port de Tréguier. C’est là que tout a commencé pour Jean-François Delvoye, un 15 août 2002. Débarquant sur les rives du Jaudy avec sa famille, en arrivage direct de la lointaine Patagonie, il allait dessiner et construire un premier Boréal 50 qui aurait dû être pour lui, puis deux autres, puis un Boréal 44 pour un autre Jean-François
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