“Une semaine à l’isolement”
« Vacciné comme beaucoup durant les tests organisés début mars, je suis ensuite rentré chez moi pour ne pas rester plus d’un mois au Qatar. Test PCR au départ, test PCR à l’arrivée… Et voilà qu’à. Le problème, c’est que le protocole au Qatar est, lui, très clair: en l’absence d’un résultat négatif, on se retrouve placé pour une semaine en quarantaine dans un hôtel dédié aux personnes contaminées. Voilà comment je me suis retrouvé dans un appartement avec un banquier suisse qui était positif au Covid-19. Là, tu te dis que tu n’as jamais eu autant de chance de pouvoir choper le virus! J’ai donc passé cinq jours claquemuré dans ma chambre, sans ouvrir le frigo, utiliser la machine à café et les parties communes de l’appartement partagé avec le gars contaminé. Je récupérais mon plateau-repas dans le couloir en me lavant les mains avant et après… Impossible d’ouvrir la fenêtre et pas question d’utiliser la clim d’un hôtel rempli de personnes contaminées… Bref, un enfer. J’ai dû dormir deux heures par nuit, tout ça ne sachant pas à quel moment j’allais pouvoir aller sur le circuit. Il a fallu que j’attende deux autres tests, cette fois négatifs, pour être libéré de cette prison. Durant ces quelques jours, j’ai néanmoins réussi à préparer le planning des différentes séances d’essais (nombre de runs, pneus à passer, réglages à essayer sur les deux motos) et c’est Takeo (Yokoyama, le directeur technique du HRC) qui m’a remplacé auprès d’Alex jusqu’à ma libération, le samedi après-midi. Grâce à la Dorna, qui a mis un petit coup de pression, j’ai pu débouler à temps pour la FP4 et il s’en est fallu d’un rien pour qu’on décroche une place en Q2. Une drôle de semaine. »
