SUPER SEVEN 165
> 135 ch > 196 km/h > 0 à 100 km/h : 5”
NOUVELLE ANCIENNE
Ou peut-être est-ce l’inverse : ancienne nouvelle ? Qu’importe, car ce qui est certain, c’est que cette Super Seven 165 n’était pas là l’année dernière. Une nouveauté donc, qui prend des airs de révolution chez une marque figée dans le monde. La plus nouvelle a donc l’objectif d’être aussi la plus vintage. En y regardant de près, ça se voit à l’avant, avec les ailes en goutte d’eau, et à l’arrière, avec la roue de secours en sac à dos. Par rapport aux Seven, la Super Seven, qui d’ailleurs ressuscite une appellation abandonnée, gagne indéniablement en élégance. À l’intérieur, qui est aussi à l’extérieur dans le cas qui nous intéresse, cette délicieuse touche rétro est en outre soulignée par l’instrumentation Smith aux graphismes fifties et par le volant bois Moto-Lita. Se laisser glisser dans le châssis S3 (à prononcer “étroit” !) demande autant de souplesse que d’habileté, tout en gardant à l’esprit que s’en extraire sera plus compliqué. Un châssis élargi (baptisé SV) est disponible en option, mais il perturbe les proportions de ce cigare à roulettes. Casque et gants de cuir enfilés, lunettes d’aviateur sur le nez, c’est parti pour un plein de sensations sans filtre. Car une Caterham, c’est avant tout ça : une machine à distiller des émotions dès les premiers tours de roues. En prise directe avec la route, le conducteur n’a pas besoin de rouler vite pour se faire plaisir, par les temps qui courent, c’est un argument qui vaut de l’or. Direction ultra-informative, commande de boîte aux débattements ultracourts et un 1,6 litre 4 cylindres Ford qui ne demande qu’à se dégager les cordes vocales dans une sonorité ronflante. D’autant que le châssis n’attend que ça. Les suspensions permissives, en plus d’assurer un confort surprenant, procurent des réactions faciles qui mettent en confiance. Le châssis aime être placé sur les freins et il est possible, malgré le couple limité, de déclencher de jolies dérives de l’arrière, surtout si l’option différentiel à glissement limité a été cochée. Ah oui, avant de conclure, il faut quand même évoquer les quelques défauts de cette Super Seven : elle est inconfortable, pas pratique, très moyennement finie et très chère. Mais il suffit de s’asseoir à son volant pour oublier tous ses défauts. C’est ce qu’on appelle avoir du charme.
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