RS4 AVANT
> 450 ch > 280 km/h > 0 à 100 km/h : 3”8*
ALLER DE L’AVANT
Il fallait à Audi un certain goût du risque pour lancer, en 1983, un break sportif. Jusqu’alors, accoler ces deux mots dans une même phrase n’était pas plus incongru que de qualifier une cassoulet de diététique. Mauvaise nouvelle ? Pas vraiment si on regarde le sort réservé à la S4 qui, à l’occasion du même restylage, a vu son V6 essence remplacé par un V6... diesel ! La RS4 Avant développe toujours 450 ch tirés d’un V6 biturbo 2,9 litres. Par rapport à la précédente génération et son V8 4,2 litres atmosphérique, cela se traduit mathématiquement par 2 cylindres en moins, 2 turbos en plus... un mauvais calcul niveau sonorité. C’est vrai, sauf que les concessions faites d’un côté portent leurs fruits de l’autre. D’abord, le couple a grimpé en flèche en gagnant 17,3 mkg ! Ensuite, la consommation a chuté de 17 % selon Audi. Enfin, les performances ont progressé, la dernière-née faisant claquer un impressionnant 3’’8 de 0 à 100 km/h relevé par nos soins, soit 3 dixièmes de mieux que ce qu’annonçait Audi ! C’est toujours cela de pris, car en tempérament, on ne peut que regretter les montées en régime himalayennes du V8, dont le rupteur n’intervenait qu’à 8 250 tr/min. Avec le V6, ce trouble-fête s’impose dès 6 500 tr/min. De quoi couper la chique. Sauf qu’une fois habitué à cette plage d’utilisation, on n’hésite pas à engager le rapport supérieur de manière anticipée, abandonnant la puissance pour le couple, abondant. Il faut aussi reconnaître que la mélodie du 6 cylindres n’est pas dénuée de charme, mais elle privilégie le ronronnement, voire le sifflement quand les turbos s’y mettent, au hurlement. L’autre avantage d’un V6 sur un V8 – oui, il y en a un autre que la baisse de la consommation –, c’est qu’il pèse moins lourd. Les 31 kg gagnés sur le train avant se ressentent du côté de son pouvoir directionnel. Quant aux changements d’appui, ils se révèlent plus vifs grâce au contrôle hydraulique du roulis, une option que l’on vous recommande chaudement. Pour peaufiner ce chapitre dynamique en progrès, on applaudit l’équilibre impérial du châssis, au diapason du fonctionnement de la transmission intégrale. L’arrière se place aux freins et se déhanche à l’accélérateur dès que le conducteur le demande. Et une Quattro qui glisse de l’arrière, c’est rigolo !
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