Sport Auto France

DIVO

> 1 500 ch > 380 km/h > 0 à 100 km/h : 2”4

DIVO LA DIVA

Faisons un peu de rangement dans la gamme Bugatti. Car à force de multiplier les déclinaisons d’un même modèle, on finit par s’y perdre. Tout part de la Chiron, le modèle de base qui survole déjà le. La Voiture Noire commandée par un client à un exemplaire (heureusement !), la Centodieci déclinée en 20 exemplaires et la Divo prévue à 40 exemplaires. Présentée en 2018, cette dernière arrive seulement sur la route fin 2020. Celle qui reprend le nom d’un pilote français double vainqueur de la Targa Florio en 1928 et 1929, Albert de son prénom, est tout d’abord sensiblement différente de la Chiron. Si l’on reconnaît au premier coup d’œil les proportions de la première, un examen plus attentif met en exergue les innombrables différences de traitement de la carrosserie. L’impression générale qui se dégage de la Divo, c’est plus d’agressivité. Mais ces modifications, si elles ont une dimension esthétique, ont avant tout été apportées pour augmenter la déportance. Et pas qu’un peu : 60 kg sur l’essieu avant, 90 kg sur l’essieu arrière et un total de 460 kg à 380 km/h, la vitesse maxi. Eh oui, vous avez bien lu : si la déportance augmente, la vitesse maximale baisse, mais celle de passage en courbe progresse. Ça rappellera à certains leurs cours de physique. La Divo serait ainsi capable d’encaisser des accélérations latérales de 1,6 G ! Les modifications sur les trains roulants participent aussi à ce résultat : les ressorts sont plus fermes que sur une Chiron (de 10 % à l’avant et 7 % à l’arrière), alors que le carrossage a été augmenté (- 1,5° sur les deux essieux, au lieu de - 1,16° à l’avant et - 1° à l’arrière sur la Chiron). Qui dit spécialiste les courbes, dit aussi légère. C’est (presque) le cas, sachant que la Divo perd 35 kg, ce qui ne la rend pas légère, plutôt moins lourde (1 960 kg). En comportement, elle se place donc entre la Chiron classique et la Pur Sport, plus agile que la première, plus confortable que la seconde. Avec ce tour de force sans cesse renouvelé qui consiste à savoir rendre utilisable (nous n’avons pas dit exploitable) une supercar de 1 500 ch sur route ouverte, sans autre précaution qu’un peu de retenue sur l’accélérateur.

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