Dans le secret des accords d’Abraham
D’ordinaire, son quotidien est surtout constitué de tortures, d’assassinats, de viols ou de pillages. Depuis des années, Nick Kaufman plaide devant la Cour pénale internationale, la CPI. Au cours de sa carrière, cet avocat israélien a défendu, entre autres prévenus, un chef de milice rwandais accusé de génocide, les enfants de l’ex-dictateur libyen Kadhafi ou le terrible commandant khmer rouge Kang Kek Ieu, plus connu sous le sobriquet de « Douch ». Sa dernière affaire ne relève pourtant pas de la guerre et de ses crimes, au contraire. Il y a un peu plus d’un an, au cours d’une mission secrète, il a jeté les bases d’une paix entre son pays et l’un de ses plus anciens ennemis: le Soudan.
Covid oblige, Nick Kaufman est seul dans son cabinet de la rue de Jaffa, à Jérusalem. Conscient que son histoire peut sembler incroyable, il montre des photos de son périple: son arrivée à l’aéroport de Khartoum, le 30 décembre 2019, ou sa visite de la ville en compagnie d’une amie, la diplomate soudanaise Najwa Gadaheldam. Le 1er janvier 2020, il pose avec, dans la main, une grande enveloppe frappée de l’emblème d’Israël. Porteur, dit-il, « d’une lettre du Premier ministre », Benyamin Netanyahou, qu’il s’apprête à remettre au général Abdel Fattah al-Burhan, le nouveau chef de l’Etat soudanais.
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