Indépendance contrariée
Si Cooper a révolutionné la Formule 1 en déplaçant le moteur à l’arrière à la fin des années 1950, l’équipe anglaise a par la suite péché par un excès de conservatisme. Au point de faire perdre patience à ses pilotes. Sacré champion du monde en 1959 et 1960, l’Australien Jack Brabham est parti fonder, à 35 ans, sa propre équipe fin 1962, et Bruce McLaren, alors le plus jeune vainqueur d’un grand prix, rêve de l’imiter. Ayant suivi des études d’ingénieur à Auckland, le Néo-Zélandais a la fibre mécanique. Chez Cooper, il lui arrive même de prêter main-forte au bureau d’études, comme lors de la conception de la boîte de vitesses de la T53 (titrée en 1960).
‘‘LE CHÂSSIS ÉTAIT FABRIQUÉ EN MALLITE, UN MATÉRIAU ALORS UTILISÉ EN AÉRONAUTIQUE, COMPOSÉ DE DEUX FINES PLAQUES D’ALUMINIUM ENFERMANT UNE COUCHE DE BOIS EN BALSA.’’
Gordon Coppuck, ingénieur
La rupture avec Cooper sera plus progressive que pour Brabham. Sans s’en rendre compte, Charles et John Cooper lui en fournissent une parfaite opportunité, fin 1963. C’est en refusant au dernier moment d’engager – comme prévu – leur équipe d’usine dans la Tasman Series (compétition hivernale disputée en Australie et en Nouvelle-Zélande) qu’ils incitent leur pilote à créer, à 25 ans, la Bruce McLaren Motor Racing Ltd afin d’y aligner (avec succès)
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