Anne Hidalgo ou le dilemme de la jeunesse woke
Anne Hidalgo a la science des séquences politiques. Du silence et des coups de boutoir. Elle sait se tenir loin de la presse lorsqu’elle juge que son moment n’est pas arrivé, comme elle sait s’approprier, en temps voulu, les sujets qui pourront parfaire son costume de présidentiable. Novembre dernier en est un bon exemple. A la suite de l’assassinat de Samuel Paty, et à la faveur d’un bug technique lors d’un vote au conseil de Paris visant à donner le nom du professeur d’histoiregéographie à une rue de la capitale, elle s’en était prise à « l’ambiguïté » de ses alliés écolos sur les valeurs de la République. Hidalgo la régalienne, Hidalgo la républicaine acharnée: c’est là la nouvelle facette, peu connue de l’opinion pu bli que, qu’elle éclairait à grands coups de projecteurs médiatiques.
Aujourd’hui, la maire de Paris est ressortie du bois. Et c’est la Jeunesse, avec un « J » majuscule, qu’elle installe au centre de son discours: celle qui « est la grande victime de la crise sanitaire et la population la plus que l’on « n’est pas encore dans le temps de la campagne », son entourage admet facilement que celleci initie une forme de tour de France « préprésidentielle » pour tester sa popularité audelà du périphérique. Les thématiques qu’elle aborde ne doivent donc rien au hasard. « Elle a raison de faire de la jeunesse un sujet de débat préélectoral, car elle considère que ce n’est pas bien traité », souffle l’exadjoint et tacticien avisé JeanLouis Missika.
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