Un flou étrange venu d’ailleurs BOKEH
S’il fallait élire le mot de l’année dans les discussions entre photographes, ce serait certainement celui de bokeh. Alors qu’il n’était jamais prononcé il y a encore deux ou trois décennies, il est devenu le sujet tendance, celui que l’on commente à coups de qualificatifs poétiques tels qu’”harmonieux”, “velouté”, “soyeux”, “crémeux” etc. On vante le bokeh spectaculaire d’un nouvel objectif et l’on raille les bokeh artificiels créés de manière logicielle par les smartphones. Mais qu’est-ce donc précisément que le bokeh et pourquoi est-ce le sujet qui préoccupe autant les photographes ?
Le bokeh, tel que nous l’écrivons en français, vient du mot japonais ぼけ qui signifie flou, dérivé du verbe ぼける “être flou”. Si le terme de bokeh se retrouve donc aujourd’hui dans la littérature photo francophone, c’est certainement en partie dû à l’importance du Japon dans notre secteur et par coquetterie de langage, puisqu’on pourrait le remplacer par le terme de “flou” ou de
