Les techniques pour sublimer LA RUE, LA NUIT
Mettre à profit les grandes ouvertures
manque de lumière est d’abord une contrainte avec laquelle il faut savoir jouer. En photographie, trois paramètres régissent la bonne exposition de l’image : ouverture du diaphragme, vitesse de l’obturateur et sensibilité du capteur. En photo nocturne, ils sont parfois poussés dans leur retranchements. Et comme on ne peut pas, à main levée en tous cas, étirer le temps de pose sans risquer le flou de bougé, ni faire grimper les ISO à outrance sans bruiter l’image, on sera souvent contraint de travailler à pleine ouverture, et ce avec des objectifs lumineux. Ce qui implique une profondeur de champ très courte et une mise au point au poil. Cela se prête soit à des images sans premier plan, de type paysage urbain où tout sera à peu près net si la mise au point reste assez éloignée et la focale pas trop élevée, soit à des images plus suggestives avec une mise au point proche et sélective, par exemple un portrait avec un arrière-plan baigné dans le flou, comme sur ce cliché du photographe Simon Guillemin. La présence dans le champ de sources lumineuses est alors un atout, celles-ci se transformant en une myriade de tâches colorées. “Cette photo a été prise sur les hauteurs de Los Angeles, nous explique son auteur, avec un 85 mm pour compresser les plans, utilisé à pleine ouverture f/1,8 afin d’offrir ce doux bokeh de la ville qui s’étend en contre-bas, l’appareil réglé au 1/25 s pour ne pas trop pousser les ISO déjà hauts, car je ne travaille quasiment jamais au trépied. La netteté de mon sujet en premier plan invite le spectateur à s’identifier à cette silhouette tout en lui laissant le loisir d’imaginer, dans le tumulte de la vie nocturne de L.A., les
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