Entre yodels dérangés et dérapages contrôlés
The Gun Club
“MIAMI”
Blixa Sounds (Import Gibert Joseph)
Dès les premières mesures de “Carry Home” (“Come down to the willow garden with c’est un choc: “Miami” n’a jamais aussi bien sonné. Le deuxième album du Gun Club est très différent de son prédécesseur. La furie punk blues s’est transformée en mélancolie rageuse, désespérée. La scène américaine de l’époque connaissait une belle ébullition, et d’excellents groupes avaient bourgeonné dès la fin des seventies: X, Blasters, Los Lobos… Mais les inventeurs étaient rares chez ces musiciens qui regardaient souvent dans le rétroviseur, ou se contentaient de pousser le punk anglais dans ses ultimes retranchements avec le hardcore. Les B-52’s avaient inventé un truc, mais personne ne les a pris au sérieux, ce qui est bien dommage. Les Cramps ont également créé leur propre style — du rockabilly en 16-tours — mais, comme les Ramones, ils ont à peu près toujours sorti le même album.
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