Édito
Cette phrase superbe, manifeste anti-nihiliste, fut d’abord prononcée en français par Georges Bernanos – qui, catholique fervent, privilégiait d’ailleurs «est aussi le titre d’un petit livre délicat rassemblant des photos de Robert Adams. Cet artiste américain de 83 ans, humaniste et écolo, s’est rendu entre 1979 et 1983 aux envions d’une usine d’armes nucléaires du Colorado. Les protestations des citoyens ont abouti à la fermeture de cette usine en 1989, mais les dommages causés à l’environnement et à la santé publique persistent. Dans ce contexte sous tension, Robert Adams attrape des instants de grâce, une grâce du quotidien, celle de deux amoureux se tenant la main, d’une jeune mère hilare portant un nourrisson, d’un couple très âgé, très endimanché, très souriant, bras dessus, bras dessous. Autant de gestes fugaces pour affirmer le désir de tendresse et d’amour. Qui sauveront le monde ? Évidemment. Alors que 2020 la funeste vient de s’achever, il est urgent d’essayer l’espoir. Courons ce risque ! Et bonne année à tou·tes.
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