“The Roseland Spitfire”
À la fin du siècle dernier, on s’affairait un peu partout dans le monde aux préparatifs de l’entrée dans le XXIe siècle. À l’époque, le gouvernement canadien distribuait de façon assez généreuse des subventions aux projets visant à célébrer l’année 2000, dont le diminutif était “Y2K.” Le Comox Air Force Museum et la Comox Air Force Museum Association saisirent cette opportunité pour présenter leur projet. Il s’agissait de marquer l’entrée dans le XXIe siècle en faisant voler un “Spitfire” restauré porteur du code de fuselage Y2-K – clin d’oeil à l’an 2000, avec le Y de year (an ou année en anglais), et le 2K, abréviation de 2000 ; les “Spitfire” du Squadron 442 (canadien) de la Royal Air Force avait porté ce code pendant la Deuxième Guerre mondiale, et il existait une photographie bien connue montrant un “Spitfire” codé Y2-K en train de subir un changement de moteur en France après le Débarquement. L’actuel Squadron 442 de la Royal Canadian Air Force est une unité de transport et de secours dont la base est Comox, au Canada, et qui fait voler des CC-115 “Buffalo” et CH-149 “Cormorant”.
Et c’est ainsi que le Comox Museum obtint une subvention de 250 000 dollars canadiens qui lui permit d’acquérir à la fin de 1999 les restes du “Spitfire” Mk IX matricule TE294, auprès de Mark DeVries. Ce dernier avait vécu quelque temps en Afrique du Sud et avait obtenu ces restes en 1990 du South African Air Force (SAAF) Museum dont il avait fini par être conservateur honoraire. L’épave du chasseur avait été récupérée avec huit autres en 1979 dans le parc à ferraille de la société SA Metal & Machinery Co. de l’ancien pilote de “Spitfire” de la SAAF Harold Barnett, à Salt River, près de Cape Town ; les épaves avaient ensuite été entreposées dans un dépôt situé à Snake Valley, près de la base de la SAAF de Swartkop. Harold Barnett avait initialement acheté ces “Spitfire” comme surplus de la SAAF en 1955.
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