Avec la montagne pour écrin
C’est un jardin né d’une promesse. Celle d’un jeune homme de 17 ans qui a juré à ses grands-parents de ne jamais livrer aux promoteurs le terrain où vit sa famille depuis plus de 250 ans. Sylvain Brunet-Manquat a tenu parole et a fait le bonheur de sa grand-mère, Gabrielle, récemment décédée, à l’âge de 100 ans. Paysagiste, il a commencé à Le passage à la vitesse supérieure intervient, en 2012, avec l’arrivée de Laurent Vieira dans la vie – et le jardin – de Sylvain. Laurent n’est pas trop axé sur le botanique, mais il adore dessiner des massifs, travailler le sol en permaculture. À deux, tout va plus vite ! Les plantations s’accélèrent, un bassin est creusé, une cabane-terrasse est aménagée, le fond du jardin passe de l’état de « forêt » à un talus planté et longé d’un petit chemin en bord de rivière. Ici, grâce à un sol limoneux et enrichi autrefois par des centaines de vaches, tout pousse vite. En quelques années, les arbres et les arbustes prospèrent incroyablement. Plus qu’attendu même… constate Sylvain. Un crève-cœur ? On aimerait toutefois ne pas être à la place de Sylvain et Laurent quand ils devront choisir. Les deux côtés du jardin sont plantés d’innombrables sujets plus ou moins rares : érables, cornouillers, magnolias, pommiers d’ornement, fusains, bouleaux… Ils se donnent à admirer au fil d’allées sinueuses, de tours et de détours, avec la complicité du soleil qui souligne les écorces, les veines, les marbrures ou les jupons transparents des fleurs implantées dans l’immense massif bordant la pergola recouverte de rosiers grimpants encore jeunes. Et si autant de conifères ont été implantés au Mas des Béalières, c’est pour une bonne raison, explique Sylvain :
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