Portrait de Mozart en Zéphyr
Fondé en 1989, l’ensemble Zefiro grave en 1994 et 1996, pour Astrée, trois disques Mozart qui font date : les , et , mais aussi les des années 1770. Longtemps introuvables, les voici réédités par Arcana à la faveur d’une licence et complétés par trois galettes des années 2000. La cohésion de la petite équipe soudée autour des hautbois d’Alfredo Bernardini et Paolo Grazzi et du basson d’Alberto Grazzi n’est plus à démontrer. L’équilibre idéal entre verdeur et suavité, tendresse et énergie signe la réussite d’une « » aux caractères affirmés : à l’immortel idéalement suspendu et jouant de la complicité entre hautbois et clarinette répond un finale pétulant. Le coffret offre aussi l’occasion de (re) découvrir la , petite sœur moins célèbre aux dialogues tout sourire, et la sombre en mineur, portée par une dramaturgie efficace – dans initial, ces notes répétées des bassons et des cors prennent à la gorge, d’autres, comme tirées par les hautbois vous lacèrent. De la dramaturgie, les extraits de la trilogie Da Ponte arrangés pour vents et contrebasse en ont eux aussi à revendre : ce ne sont là que clins d’œil entendus et jeux de connivence avec l’auditeur, qui reconnaîtra tel air ou duo. L’esprit fait mouche au fil de cet album ludique aux sonorités épanouies. Passons sur un concerto pour hautbois un peu sage : le concerto pour basson affiche une noblesse inaccoutumée, et le lyrisme retenu de son en retire bien du charme.
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