“NOUS SOMMES LES OUBLIÉES DE LA RÉPUBLIQUE”
«Après ma séparation, en 2013, j’ai souvent dit m’a lancé une amie. Les familles monoparentales sont peu prises en compte. Les gens n’ont pas envie de savoir: une femme au pinacle de sa carrière,mais après 45 ans, c’est le corps qui lâche. Plus le temps de faire du sport, ton corps change, tu prends du poids. Tu ne peux plus tout maîtriser, donc tu fais des priorités, et tu finis par sacraliser ton enfant avec qui tu vis en huis clos. Dans le regard et les mots de mon fils, j’ai vu un sentiment de protection envers moi. Ça m’a effondrée. Et puis il y a le regard des autres, avec la suspicion que tu t’es mise dans la merde. Nous sommes, hélas, les oubliées de la République. Le seul moment où tu te déclares mère solo, c’est en cochant la case “parent isolé” sur l’avis d’imposition. Cela doit être dit et su dans les entreprises, à l’inscription à l’école, dans le dossier pour le logement social. Il faudrait créer une carte de famille solo. Les constats ont été faits, passons aux règlements et aux lois coercitives. J’ai trouvé les juges archaïques, jamais ils ne vont sur les fils Twitter des mères solo, ils ignorent ce qu’elles vivent. Comme elles, j’ai été rattrapée par la solitude.»
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