Une vie secrète RAYÉ DES VIVANTS
Voici une histoire d’autant plus rocambolesque qu’elle est authentique. Dans l’Espagne de 1936, Higinio, un partisan républicain, doit se lève le voile sur un épisode méconnu de l’histoire récente de l’Espagne, en rendant justice à ces opposants condamnés à l’oubli qui n’ont pu émerger de la clandestinité qu’au bout de quatre décennies, à la mort de Franco, et dont l’existence s’est résumée à une interminable attente qu’aucun auteur de fiction n’aurait pu concevoir. Il souffle sur cette fresque intimiste quelque chose de l’esprit du de Dino Buzzati : une détermination conditionnée par une foi inébranlable. Ce film fleuve de 2 h 27 réussit à rendre palpitant cet espoir ténu. Il doit beaucoup à la composition de l’acteur Antonio de La Torre, vu récemment dans et , et à sa partenaire Belén Cuesta, justement récompensée d’un prix Goya pour sa prestation toute en retenue.
