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Endurance 12 Heures d’Estoril Au YART la victoire, au SERT le titre

ogiquement, la finale du championnat du monde 2019/2020 aurait dû prendre place sur le circuit Paul-Ricard. Mais le Covid-19 est malheureusement passé par là. Comme elle avait contraint les organisateurs des 8 Heures d’Oschersleben et ceux des 8 Heures de Suzuka à renoncer à leur épreuve, la crise sanitaire a eu raison des ambitions du promoteur du Bol d’Or, qui ne pouvait supporter le coût d’une épreuve à huis clos. Pour sauver sa saison, l’EWC a donc trouvé refuge au Portugal, terre de Jorge Viegas, le président de la FIM. Théâtre de ces inédites 12 Heures d’Estoril, le circuit éponyme avait déjà accueilli deux épreuves d’endurance: les 1 confiait le pilote belge à quelques minutes du départ. D’autant qu’aujourd’hui, en termes de performances, la Suzuki du SERT évolue clairement un ton en dessous de la Yamaha et de la Honda. soulignait au même moment Freddy Foray, l’un des trois pilotes de la Honda numéro 5. Freddy ne le sait pas encore, mais l’histoire va lui donner raison. Tandis que le YART et le F.C.C. TSR Honda France se lancent dans un bras de fer sur un rythme endiablé, et que le BMW Motorrad World Endurance grille sa dernière cartouche en partant trop vite à la faute, le SERT s’installe tranquillement dans sa course avec la troisième marche du podium en point de mire. La suite sera sans encombre, ou presque. À cause de deux petits arrêts au stand pour régler des soucis d’axe et de tringlerie de sélection, les pilotes de la Suzuki termineront finalement la course au pied du podium. Mais l’essentiel est assuré, avec un seizième titre mondial inscrit au palmarès de l’équipe sarthoise. Ému aux larmes, Damien Saulnier peine à réaliser. Lui qui a repris il y a un an la direction du SERT, le voilà couronné dès sa première saison dans le costume du patron. lâche-t-il en montant sur le podium.   Bien qu’ayant compris depuis un moment que ce titre allait leur échapper, le YART et l’équipe F.C.C. TSR Honda France n’en ont pas moins fait le maximum pour aller chercher la dernière victoire de la saison. À ce petit jeu, la Yamaha s’est montrée supérieure, notamment aux mains de Marvin Fritz qui a fait un festival en fin de course. Malgré un départ raté, l’Allemand a en effet enchaîné les tours sur un rythme que personne n’a pu égaler. Ainsi, malgré deux repose-pieds cassés par un Karel Hanika un peu trop tenté d’aller flirter avec les vibreurs, la R1 numéro 7 s’est finalement imposée avec vingt secondes d’avance sur la Honda numéro 2. L’équipe de Masakazu Fujii aurait peut-être pu devancer celle de Mandy Kainz en se montrant un peu plus efficace sur les ravitaillements, et notamment les changements de plaquettes qui ont parfois posé problème à son préposé. Mais comme l’a reconnu Josh Hook, . Si tout va bien, tout ce petit monde se retrouvera en avril prochain pour le lancement d’une nouvelle saison sur le circuit du Mans.

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