À FOND DANS UNE IMPASSE
Au début des années 60, Porsche est en pleine ascension et en pleine inquiétude. La monoculture du modèle 356, né en 1948 d’un projet d’avant-guerre, touche ses limites malgré un effort assidu d’amélioration dans toutes les directions: confort, performances, efficacité. Et une famille de versions, privilégiant chacune l’un ou l’autre aspect de la compétence, continue d’alimenter les ventes, bien servies par la qualité de construction. Mais il va falloir autre chose pour grimper plus haut en gamme et en rentabilité. Pour une marque encore bien petite, ces frais effrayants de développement sont une nécessité véritablement lancinante.
La 356 a beaucoup couru et elle a beaucoup gagné, faisant le bonheur d’innombrables amateurs de part et d’autre de l’Atlantique. Mais à ses côtés, une lignée de Porsche à moteur central s’est très vite développée, dédiée uniquement à la course. 550, 718 et autres Spyder glanent partout des classements flatteurs, notamment à la Targa Florio et à la Carrera Panamericana, dont les noms fleuris enrichissent le vocabulaire Porsche. Mais le règlement bannit ces voitures produites presque à l’unité: le championnat du monde concerne
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