IMOCA Toujours plus vite!
Qu’on se le dise, Charal abordera le prochain Vendée Globe en grand favori.
plane en ce matin de juin sur la base des sous-marins de Lorient. Lui qui raffolait des expériences embarquées sur les derniers-nés de la classe IMOCA, aurait pris une nouvelle fois son pied sur cette bête de course destinée à boucler un tour du monde à la voile dans même pas quatre mois. C’est sur un configuré pour le Vendée Globe que nous embarquons pour rejoindre Port-la-Forêt à l’occasion d’un convoyage forcément express pour ce foiler capable d’atteindre 37 noeuds en pointe. Aujourd’hui nous irons sûrement moins vite mais la bonne brise d’ouest qui nous attend au large nous promet une navigation excitante. Nous partons en mer avec aux allures plus ouvertes – majoritaires sur un Vendée Globe – expliquent aussi ce changement de modèle. La V2, à tribord, affiche plus d’envergure même si le tip est moins large et le shaft plus court. Du coup, ce nouveau foil ne dépasse plus une fois rentré dans son puits, limitant ainsi une traînée handicapante quand il s’agissait de traverser une zone de transition type pot au noir – de bien mauvais souvenirs pour l’écurie lorientaise. Au portant, certes le bateau vole moins haut, mais il gagne en stabilité pour atteindre au final des moyennes plus élevées, de l’ordre de 24-26 noeuds, sans décrocher. Idéal pour le prochain Vendée Globe! « Au près, le plan anti-dérive est plus fort, ce qui devrait augmenter les performances à cette allure, et au reaching, je pense que nous serons au minimum au même niveau de vitesse qu’avec la V1. Parfait pour débouler en bonne position avant de s’engager dans le Grand Sud après les bords de travers de l’alizé brésilien », m’explique le skipper de tandis que nous sortons sous GV et au moteur, cap sur la passe sud de Lorient. Ily a de l’air et c’est le J2, le génois intermédiaire structurel repris sur l’étai, qui est choisi par l’équipe technique pour valider les calibrations de test du nouveau foil. Ces dernières seront réalisées en direct puis affinées à terre grâce aux innombrables capteurs situés un peu partout sur le bateau.
