Sans vaccin, pas de sortie de crise
e défivaccinal est triple: microéconomique, macroéconomique et sociétal. Du point de vue microéconomique, le palmarès des entreprises capables de mettre rapidement un vaccin sur le marché montre combien l’innovation dans le domaine de la santé est puissante et restructure le paysage sectoriel. Les vaccins les plus prometteurs (Moderna et Pfizer-BioNTech) fonctionnent non pas grâce à une souche de virus atténuée, comme habituellement depuis le xixe siècle de Pasteur, mais avec de l’ARN messager, qui contient. On a eu tort. La France n’a pas suffisamment pris ce concept au sérieux. En retard sur l’innovation, elle pourrait l’être aussi sur la vaccination de masse, ce qui aurait des conséquences économiques délétères. Asterès, le cabinet d’études que je dirige, a simulé les effets sur la croissance et les finances publiques de notre pays dans le cas, optimiste, où l’immunité collective serait atteinte à la fin de juin prochain et dans celui, pessimiste, où elle surviendrait à la fin de décembre 2021. Dans le second scénario, la France perdrait 60 milliards d’euros de PIB de plus que dans le premier, et le surcoût pour les finances publiques s’élèverait à 30 milliards. Ce qui montre au passage que l’investissement dans la santé est le meilleur moyen de soutenir l’économie.
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