La planète joaillerie se mobilise
Une prise de conscience qui commence par un électrochoc
Le film Blood Diamond, de Edward Zwick en 2006, a fait l’effet d’une bombe dans le milieu de la joaillerie : Leonardo DiCaprio incarne le premier rôle et découvre les « diamants de sang », ces pierres échangées contre des armes pendant la guerre civile en Sierra Leone en Afrique de l’Ouest. Ce film s’inspire de faits réels et met en lumière l’utilisation de diamants lors de conflits. Avec ce film, le grand public découvre avec stupeur que des produits de luxe financent des guerres. Cette problématique était déjà connue dans le milieu professionnel, puisque dès l’année 2000, un forum international de négociation tripartite avait eu lieu en Afrique du Sud, composé de représentants de l’industrie du diamant, six pays importateurs et exportateurs (l’Afrique du Sud, la Belgique, le Botswana, les États-Unis, la Namibie et le Royaume-Uni) et des ONG (Global Witness et Impact). Jetant les bases du Processus de Kimberley, ce système de certification des diamants bruts a pour objectif d’éviter les « diamants de conflit », avec la participation aujourd’hui de 81 pays. Cette organisation, qui a le mérite d’exister, regroupe tous les acteurs d’un secteur à un niveau international, même si depuis, les ONG se sont retirées de l’organisation estimant le système de vérification insuffisamment fiable.
De nouvelles organisations pour renforcer la traçabilité
Souhaitant contrôler plus étroitement le sourcing des pierres, mais aussi la provenance de l’or, seize organisations (comme la World Jewellery Confederation), et des marques internationales (Cartier, Tiffany & Co…) se sont regroupées en 2005 pour former le (RJC). Aujourd’hui, plus de 1253 membres sont certifiés et s’engagent à mettre en place et à promouvoir des pratiques responsables en matière d’éthique, d’environnement et de conditions de travail. Depuis 2009, le a conclu un partenariat avec le Pacte mondial des Nations Unies pour développer les meilleures pratiques de la chaîne d’approvisionnement de la bijouterie, allant de la mine au commerce, spécifique à l’extraction minière de l’or a été créé par l’Alliance pour une Mine Responsable (ARM), dont le siège est en Colombie. Cette organisation à but non lucratif est reconnue mondialement comme chef de file et pionnière de l’activité minière artisanale responsable. Aujourd’hui, l’organisation a certifié dix mines : quatre en Colombie, quatre au Pérou et deux en Mongolie. « La certification Fairmined est attribuée aux organisations minières après de longs mois de travail et d’accompagnement réalisés par notre fondation ou nos alliés locaux », explique Morgane Nzelemona, account manager specialist, « La certification est octroyée après un audit réalisé par un cabinet d’audit indépendant et parfois réalisé conjointement avec le RJC ».
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