Alice Fournier nous invite à un tour du monde gemmologique
Vivant en Suisse ou à Paris, Alice Fournier a déjà sillonné de nombreux pays. Dès l’âge de 19 ans, elle part étudier au Gemmological Institute of America. « J’étais la plus jeune et entourée uniquement de professionnels qui se formaient en même temps que moi au GIA. J’ai rencontré notamment un bijoutier indien qui est devenu un ami très cher et qui m’a fait découvrir l’Inde et ses multiples ateliers de lapidaires », explique-t-elle. Souhaitant parfaire sa formation, elle suit les cours de techniques joaillières à la Haute École de Joaillerie à Paris. La jeune créatrice commence par collaborer avec une marque parisienne, reprenant la forme de la pierre et travaillé en recto verso avec un serti émeraude et diamant ». Ses autres créations nous font tout autant voyager et rendent hommage à l’histoire des pierres ou des perles, comme , cette ville du Japon qui a vu naître le joaillier Mikimoto et les premières perles de culture. Dans un souci extrême du détail, Alice Fournier a créé des boucles d’oreilles ornées de spinelles, diamants et de perles Akoya totalement ajourées et soulignées, à chaque interstice, par de petites pierres en recto verso, « J’aime cette précision et mes clients viennent rechercher ce souci du détail qui fait que la joaillerie française reste unique ! ». Suivons-la maintenant pour un voyage en Italie, à Positano, avec un béryl et un saphir jaune qui rappelle les fameux citrons. « J’adore les voyages pour découvrir des cultures, et aussi pour la gastronomie », dit-elle avec un grand sourire. D’ailleurs, son modèle fait référence à la truffe blanche d’Italie et à sa structure marbrée que la créatrice métamorphose en boucles d’oreilles ou pendentifs. Partons ensuite sur les rives du Gange avec ses boucles d’oreilles qui évoquent la forme du lotus. Ornées de somptueux saphirs Padparadscha et d’une dentelle de petites perles Akoya, les boucles d’oreilles peuvent se scinder en deux pour se transformer en puce d’oreille. « C’est un motif qui plaît énormément et que j’ai décliné avec plusieurs pierres : tanzanite, tourmaline Paraïba, rubellite… ». Peut-être parce qu’elle a grandi au bord du lac Léman, l’eau est toujours une grande source d’inspiration, comme les chutes Victoria qui lui ont inspiré une bague royale avec une tourmaline Paraïba du Brésil de 5,32 carats. « Pour les créations sur-mesure, le client part souvent d’une pièce existante et je la personnalise avec une autre pierre ou le détail qu’il souhaite ». À travers ce voyage gemmologique, Alice Fournier nous entraîne dans son sillon à la rencontre de notre planète et de pierres insoupçonnées.
