2020, ANNÉE RESPONSABLE ?
Dans l’industrie du luxe, la responsabilité d’entreprise, sociale et environnementale, est devenue en quelques mois l’outil incontournable des stratégies de communication. Mais à quel prix et avec quel coût schizophrénique ? D’un côté, les marques continuent à déployer l’artillerie lourde quand il s’agit de faire voyager mille personnes à l’autre bout de la planète le temps d’un défilé ; de l’autre, chaque invité se verra bientôt remettre un certificat attestant de sa contribution à la taxe carbone à hauteur de deux/trois arbrisseaux par tête offerts par la maison de luxe, qui viendront reboiser tantôt l’Australie, tantôt l’Amazonie. Une même question plane sur toutes les lèvres : fallait-il vraiment partir si loin, avec le risque d'être accusé de pratiquer le “tree-washing” ? Cet exemple raconte bien la complexité d’une époque, et on sait combien l’enfer est pavé de bonnes intentions. Il n’empêche. Certaines annonces sonnent comme des coups marketing dont la bonne foi reste encore à prouver. Mais ne pas évoquer les chantiers écoloconcernés lancés cette année par les acteurs clés du secteur de la mode serait irresponsable. Ce dilemme, le Forum économique mondial de Davos vient d’en faire le thème de sa édition (non sans avoir émis en quatre jours et via 1 500 jets privés quelque 18 000 tonnes de CO2 !*). Bien-être au travail, inclusivité, diversité, développement durable, écoresponsabilité… Certains grands leaders occupent efficacement le terrain, avec la volonté de faire de cette année 2020 le coup d’envoi d’une décennie de métamorphoses. État des lieux non exhaustif, tant les choses vont vite.
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