Le Journal du dimanche

Tapisserie de Bayeux, une énigme sans fin

Elle le captive depuis la première fois qu’il l’a découverte, monumentale et pourtant si fragile. C’était en 1967, il avait tout juste 30 ans. Un demi-siècle après cette première visite au musée de la Tapisserie de Bayeux, le peintre britannique David Hockney, un artiste mondialement connu, a quitté, l’an passé, la Californie, son horizon sans nuages, ses piscines bleu turquoise où plongent des éphèbes. Le plasticien, dont les tableaux aux enchères battent des records, est venu s’installer pour elle, en Normandie. Il réside à présent près de Beuvron-en-Auge, à quarante-cinq minutes de la petite sous-préfecture du Calvados, de sa cathédrale gothique et de son trésor médiéval en toile de lin datant du XIe ou du XIIe siècle, classé Mémoire du monde par l’Unesco en 2007.

À 82 ans, David Hockney, peintre toujours actif, pinceaux ou palette graphique à la main, se retrouve actuellement confiné dans sa maison normande, comme l’ensemble des Français en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. Mais avant cet enfermement volontaire, l’artiste s’est rendu dix fois en un an à Bayeux où il a pu bénéficier de conditions de visite particulières afin de contempler en toute sérénité la tapisserie et de sonder ses mystères remontant à près de neuf cents ans.

Cette immense bande de toile de lin blanchi, comptant neuf lés cousus bord à bord et mesurant en tout plus de 68 mètres de long sur 50 centimètres de large, est siècle, car elle n’a pas été tissée mais brodée. Un travail phénoménal effectué pendant des mois, voire des années, par une équipe de brodeurs ou de brodeuses, sans doute des religieux.

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