Des inégalités à l’américaine
A Londres, les inégalités sociales sont très supérieures à celles constatées à la fois dans les autres grandes villes du Royaume-Uni et dans les autres capitales européennes. Les chiffres de Trust for London révèlent les trèsde Kensington & Chelsea (le plus riche de Grande-Bretagne), et il se situe entre 53 000 et 57 500 £ dans les de Hammersmith & Fulham et de City of Westminster, ainsi que dans la City. A contrario, il s’élève à seulement 18655 £ dans le de Barking et Dagenham, et est inférieur à la moyenne nationale (19500 £) dans les de Newham et d’Havering. Les inégalités de patrimoine sont bien plus élevées encore : les 10 % des Londoniens les plus fortunés possèdent 52% des actifs immobiliers et de l’épargne financière de la capitale (1800 Mds £), et les 20% les plus riches en accaparent 70%. En parallèle, les 50% les plus pauvres n’en possèdent que 5,3 %, et les 20 % les plus pauvres que 0,1%. Les experts font remarquer qu’en matière d’inégalités Londres s’apparente bien plus aux villes américaines dont les inégalités sont les plus marquées (New York, San Francisco, Miami…) qu’aux métropoles du continent européen. Pour leur part, les urbanistes observent que la ségrégation spatiale par niveau de revenu et par ethnie est maximale. A l’Inner London (les 12 arrondissements centraux, qui rassemblent 3,3 M d’habitants), l’une des zones les plus riches d’Europe – derrière Paris intra-muros –, s’oppose l’Outer London – 22 arrondissements qui, à l’exception de Richmond upon Thames et de Kingston on Thames, hébergent la majorité des immigrés. Le reporter Ben Judah a documenté, dans son livre acclamé par la critique la vie des soutiers de la capitale, travailleurs pauvres, mendiants, dealers, prostitué(e)s… de toutes nationalités, avec le sous-titre évocateur
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