London football clubs Au cœur du foot londonien
«Pour le jeu et l’ambiance, l’Angleterre et Londres sont la Mecque du football!»
, c’est jour de match dans le nord de Londres. Une marée humaine, en majorité des hommes, de tous les âges, inonde le tronçon de High Road qui relie la station Seven Sisters et le Tottenham Hotspur Stadium, 2 kilomètres plus haut. On croise des marchands d’écharpes, quelques pubs aux couleurs du Tottenham Hotspur FC, des types qui improvisent des grillades, ainsi que des échoppes de produits dérivés. Le stade, conçu par le cabinet américain Populous, construit au même emplacement que son prédécesseur et inauguré il y a moins d’un an, est impressionnant et a raflé plusieurs prix d’architecture. Ici, tout est démesuré. Avec ses 2 000 m , l’« est le plus grand d’Europe. Surtout, à l’intérieur, les travées dépoussièrent l’expérience du match de football. On compte 60 points de restauration. En guise de centre névralgique, les concepteurs ont posé un énorme où l’on peut ripailler de burgers, poulets frits ou plats asiatiques, pour des prix étonnament raisonnables. Et puis, il y a The Goal Line, un bar de 65 et bombardée sur les 4 500 enceintes JBL. Gloire passée, exploits récents, accéléré de la construction du stade, portrait en de riverains, le tout narré par une voix off ultragalvanisante : tout est fait pour donner l'impression que l’heure est grave. Bref, on en a pour son argent, et vu qu’on a payé 170 euros notre billet pour un match contre Wolverhampton, un second couteau de la Premier League, ce n’est pas plus mal. Enfin, la présence de José Mourinho sur le banc, ainsi que d’une ribambelle d’internationaux, et les publicités qui défilent en vietnamien ou en chinois au bord du terrain sont un bon indicateur du niveau d’internationalisation de l’affaire. Et pourtant, aussi exceptionnel cela soit-il, Tottenham – même si c’est aujourd’hui le plus puissant économiquement – n’est que l’un des 12 clubs professionnels de la ville, dont cinq évoluent en première division. Au sein du « Big Six » de la Premier League, trois clubs sont londoniens : Chelsea, Arsenal et Tottenham. Et dans le « Football Money League 2020 » du cabinet Deloitte, le classement annuel des clubs les plus riches du monde, on retrouve aussi West Ham United. Alors que Paris se cherche désespérément un second club, cette concentration impressionne, et leurs performances sportives et financières forcent le respect.
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