Les taux négatifs Le piège
Les banques se rattrapent sur les frais: opérations en agence, virements occasionnels…
de tout bon citoyen cherchant à boucler son budget : comment est-il possible qu’on prête de l’argent gratuitement ? L’été dernier, la Jyske Bank, au Danemark, a proposé des crédits immobiliers à – 0,5 % : en clair, pour 100 000 euros. Même si les établissements français ne sont pas prêts à taxer les comptes courants, à l’exception de la filiale de la (très privée) banque suisse Lombard Odier, qui applique la mesure sur les dépôts au-delà du million d’euros, l’exemple vient de nos voisins : en Italie, le premier groupe financier du pays, Unicredit, prélève une taxe à partir de 100 000 euros. En Allemagne, où près de 200 établissements font payer leurs clients, la Volksbank Raiffeisenbank bavaroise a été la première à taxer les dépôts dès le premier euro. Il est d’ailleurs une autre conséquence des taux négatifs, assez cocasse, que nos voisins n’avaient pas anticipée : la plupart des banques locales préfèrent garder leurs liquidités plutôt que de les déposer à la BCE et de subir la taxe de 0,5 %. A la fin de l’année 2019, cela représentait plus de 43 milliards d’euros, trois fois plus qu’en 2014. Résultat, les établissements allemands n’ont plus assez de place pour stocker ces montagnes d’argent et cherchent discrètement des lieux sûrs…
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