Les métamorphoses de Cindy Sherman
n seul modèle: elle-même. Comme Valie Export, en Autriche, ou Orlan, en France, l’Américaine Cindy Sherman (née en 1954) utilise son corps comme support artistique pour explorer les notions de genre et d’identité. faisant de l’auto-stop lisant une lettre Réalisée entre 1977 et 1980, « Untitled Film Stills » est composée de 70 images en noir et blanc, au format souvent identique à celui des photos de plateau (24 x 19 cm). Suivront d’autres séries inspirées du grotesque, des contes de fées, de l’histoire de l’art… Si les recherches de l’artiste sur la représentation font écho aux travaux de certaines de ses condisciples, parmi lesquelles Sophie Calle, Zanele Muholi ou Pipilotti Rist – dont les œuvres ponctuent le parcours de cette exposition –, rappelons qu’avant elles, d’autres se sont illustré(e)s dans l’art de la performance. Et notamment l’écrivaine et plasticienne Claude Cahun, proche des surréalistes, qui, dès 1921, se photographiait en homme, en Salomé ou en fée, tandis que Marcel Duchamp se laissait immortaliser par Man Ray sous les traits de son alter ego féminin, Rrose Sélavy. Concomitamment à une exposition autrichienne, la Fondation Louis Vuitton présente 300 tirages de Cindy Sherman, pris entre 1975 et 2020; ils seront accompagnés d’œuvres sélectionnées par l’artiste elle-même et signées Adel Abdessemed, Marina Abramovic, Christian Boltanski, Louise Bourgeois, Annette Messager ou Andy Warhol.
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