MUSIQUE CLASSIQUE

Vingt ans après son fameux Vivaldi Album, Cecilia Bartoli retourne à la musique du grand compositeur vénitien. La première chose à saluer est l’association de la star avec le formidable chef français Jean-Christophe Spinosi, qui a conquis les mélomanes québécois en dirigeant deux fois Les Violons du Roy avec un zeste de folie qui n’appartient qu’à lui. La seconde remarque, qui frappe à l’écoute, est que les numéros de haute voltige vocale ne sont plus forcément l’essence du message musical délivré par La Bartoli. Le plus beau de ce Vivaldi Album II, qui ne porte pas son nom, nous le trouvons dans les airs lents et intimistes, notamment le sublime Sol da te, mio dolce amor de l’indispensable Orlando furioso, l’autre choc du CD étant le Sovente il sole d’Andromeda liberata. Comme les disques précédents, celui-ci est clivant, et il est clair, en quelques notes, que nous entendons Cecilia Bartoli, tout comme Callas est identifiable aux premières notes qu’elle chante. Il y aura donc des admirateurs et détracteurs. Mais, parmi les opus de Bartoli,