Biennale Némo : le design spéculatif pour sonder la fin du genre humain?
n matière de création contemporaine, les rapports arts/sciences, vus sous leur prisme technologique, mais aussi critique, poétique, voire décalé, font le sel de la Biennale Némo depuis sa fondation. Désormais portée par le CentQuatre-Paris, et toujours avec Gilles Alvarez à la direction artistique, cette troisième édition encore très dense en matière de programmation entend donc clore la trilogie « anthropomachinique », entamée par les deux précédentes, sur une note presque millénariste. En 2015, « Prosopopées » partait du postulat d’artistes désireux de rendre leur liberté aux machines en les débarrassant de cette intelligence programmatique que l’homme ne cesse de leur implémenter. En 2017,, précise Gilles Alvarez. En somme, celui, par exemple, du futurologue de Google, l’ingénieur-chercheur Ray Kurzweil, qui affirme que les progrès de la science en biotechnologie et nanorobotique permettront bientôt d’augmenter notre espérance de vie d’un an chaque année. Dieu n’existe pas encore, mais l’homme augmenté, nouveau démiurge de l’hybridation pourrait bien l’inventer… en remplaçant l’homme actuel ! Ce concept de remplacement est essentiel pour bien comprendre ce troisième volet de la biennale. L’homme y est perçu comme l’architecte de sa propre obsolescence, le maillon faible d’un nouveau système organique-numérique, où certaines thématiques actuelles – le transhumanisme ou l’intelligence artificielle ( selon Gilles Alvarez) – lui voleront la vedette.
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