The Good Life

Six acteurs majeurs de l’économie madrilène

Florentino Pérez (1)

Président du Real Madrid et du groupe ACS

Deux mots sont généralement accolés à son nom : « influent » et « puissant ». Ce Madrilène de 71 ans est l’un des entrepreneurs les plus respectés d’Espagne. Et l’un des plus connus. Pourtant, l’homme est discret, sa parole est aussi rare que le sourire sur son visage austère. Très riche – sa fortune est estimée à 2 milliards d’euros par –, Florentino Pérez ne s’affiche pas dans les magazines people. Il intéresse plutôt la presse économique et sportive, en Espagne comme ailleurs. Pour certains, il est le roi du béton ; pour d’autres, le roi du ballon. En réalité, il est les deux. Florentino Pérez est le président d’ACS, l’un des plus gros groupes de BTP du monde, qu’il a fondé en 1997 et qui emploie 176 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 32 milliards d’euros en 2016. Entre 2001 et 2006 d’abord, puis depuis 2009, il est simultanément à la tête du Real Madrid, l’un des clubs les plus riches et les plus titrés de la planète football. Sous sa présidence, le Real domine les compétitions européennes, prospère économiquement et contribue positivement à l’image internationale de la ville. Ingénieur des ponts et chaussées après des études à l’université polytechnique de Madrid, ce fils de commerçant a commencé sa carrière dans la politique. En 1976, il rejoint le parti centriste d’Adolfo Suárez, le père de la transition démocratique espagnole. D’abord adjoint au maire de Madrid, puis directeur des infrastructures au ministère des Transports, il décide de quitter le milieu en 1986 pour se il pourrait légitimement revendiquer à nouveau ce titre en 2018 : en collaboration avec l’italien Atlantia, de la famille Benetton, ACS a mené – et réussi –, ce printemps, via sa filiale allemande Hochtief, une méga-OPA sur l’espagnol Abertis, premier gestionnaire d’autoroutes du monde, valorisé à 18 milliards d’euros. Difficile de dire si Florentino Pérez est plus fier des succès d’ACS que de la suprématie de ses footballeurs du Real Madrid. Ce sont deux affaires qu’il gère simultanément. Bien sûr, on invite et on parle business dans les loges VIP du stade Santiago-Bernabéu les soirs de match, mais l’homme d’influence ne s’en tient pas là. Il joue en permanence sur la convergence entre sport et économie. dit-il. L’exemple le plus fameux de son entregent personnel date de 2001. Fraîchement élu président du Real, il vend à la ville de Madrid, pour 480 millions d’euros, les terrains de son centre d’entraînement. Et il obtient dans la foulée que son groupe ACS construise trois des quatre gratte-ciel du nouveau centre d’affaires implanté à la place et qui ont été inaugurés en 2008. Influent et puissant, avez-vous dit ?

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