Ateca
«Depuis que SEAT a baptisé son SUV du nom du village, il y a un peu plus de touristes.»
chatouille les narines dans les charmantes ruelles tortueuses et étroites du village d’Ateca. Elle en dit long sur l’histoire sucrée des lieux. Tout aurait commencé au monastère de Piedra, à 25 kilomètres de là. L’un des moines, dit-on, fut parmi les premiers à préparer du chocolat chaud, dès 1534. Légende avérée ou non, le chocolat a bel et bien fondu sur Ateca, où la famille Hueso a ouvert la première en 1862. Les fameuses gaufrettes chocolatées Huesitos et Huestos, bien connues des Espagnols, en sortiront un siècle plus tard. Le groupe Cadbury Schweppes reprend l’usine, puis c’est au tour de Chocolates Valor. Voilà pour L’arrivée, en 2008, de la ligne de train à grande vitesse (AVE) reliant Madrid à Barcelone aurait accéléré le phénomène. Contre toute attente, Ateca a été (re)placée sur la carte en 2016 quand le constructeur automobile national SEAT l’a choisie pour nommer son nouveau SUV. avoue le maire Ramón Cristóbal Judez. Ce qui ne saute pas aux yeux… D’ailleurs, pour visiter l’église Santa María de Ateca, il faudra mettre la main sur Jesús, qui en détient les clés – ou les demander à la mairie, voire assister à la messe le samedi. Passé le pas de la porte, l’étonnement est total. L’église, sublime (tout comme son retable du XVII siècle), est rattachée au clocher de style mudéjar qui adopte une structure similaire à celle de la Giralda de Séville (ancien minaret devenu clocher de la cathédrale) : deux tours imbriquées l’une dans l’autre… Hélas, la majorité des visiteurs de la région ne les verront pas. Ils se cantonnent bien souvent à Saragosse, la capitale de l’Aragon, qui déborde de vie et déploie de beaux monuments, dont sa majestueuse basilique Nuestra Señora del Pilar, conçue au XVII siècle et aménagée jusqu’au XIX . Le musée Goya, un incontournable, met en lumière le célèbre peintre aragonais au travers de sa peinture et de ses gravures. Enfin, les amateurs d’art contemporain choisiront une exposition à la CaixaForum ou à l’Institut aragonais d’art et de culture contemporains (IAACC, plus connu comme le musée Pablo Serrano). Mais, pour sentir vraiment la ville, il faudra se mettre à l’heure de l’apéritif, toujours joyeux et bruyant.
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