Grenade
le palais de l’Alhambra aimante tous les regards. Ses murs auraient-ils quelque chose de solaire ? Sans doute. Ils portent en eux l’histoire de la ville. Bastion de la dernière dynastie maure en Espagne (royaume nasride, 1238-1492), la cité palatiale fut prise par les Rois catholiques. Lesquels, fascinés par tant de beauté et de raffinement, en firent le siège de leur pouvoir. Au fil du temps, les différents remaniements et additions (dont le palais de Charles Quint) embellirent un peu plus les lieux, créant une harmonie parfaite entre l’art musulman et l’art chrétien. On en visitera l’imposante forteresse militaire, les élégants palais nasrides et la grouillante médina, jusqu’aux délicieux jardins. Difficile de rester insensible devant tant (le « château rouge »), prend alors tout son sens. Le spectacle attire une foule de gens (businessmen en goguette, alternatifs en dreadlocks, jeunes amoureux et voisins de quartier), qui se dispersent ensuite dans les ruelles pavées et escarpées où se rencontrent l’Orient et l’Occident. Pour un moment, d’ailleurs, on s’évade dans des rêves aux frontières des le récit de l’Américain Washington Irving, aussi savoureux que ceux des Les éclats de rires gras nous rappellent à l’ordre. Nous ne sommes décidément pas seuls dans ce labyrinthe blanc. Grenade vit principalement du tourisme et ce, malgré son isolement relatif côté transports. L’aéroport de Málaga lui ravit la majorité des vols internationaux. Quant au train venant de Madrid, il n’arrive plus jusqu’à la gare depuis 2015. En cause : les travaux de la ligne à grande vitesse, qui devraient s’achever cette année.
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