L’eau
l’industrie cinématographique investit différentes régions d’Espagne pour ses tournages. Notamment l’Andalousie, région du sud du pays, choisie pour ses paysages arides, son soleil de plomb, son air de Grand-Ouest américain. Si beaucoup de ces étendues désertiques sont bel et bien le fruit de la nature, l’apparition et l’extension de zones au profil visuel similaire, mais aux ressources naturelles épuisées ou en cours de tarissement, sont bien de la responsabilité de l’homme. Selon la définition de l’ONU, la désertification est De ce point de vue, l’Espagne est l’un, si ce n’est « le » pays européen le ajoute Gabriel del Barrio, chercheur à la station expérimentale des zones arides d’Almería, appartenant au Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC – Conseil supérieur des recherches scientifiques). Le chiffre paraît faible, mais la détérioration devient critique dans les secteurs du pays qui combinent, par exemple, une pluie moindre et une activité humaine importante. C’est le cas des pâturages d’Estrémadure (région frontalière du Portugal), de la vallée du Guadalquivir, dans la province de Jaén (Andalousie), où des champs d’oliviers provoquent l’érosion du sol ; de terres dans la vallée de l’Ebre (Aragon, Catalogne) ; de zones des îles Canaries, de Castille-La Manche et, surtout, du Levant, territoire d’agriculture intensive dans le sud-est du pays.
