Motor Valley
Le train qui débouche en gare de Bologne depuis Milan est d’un rouge éclatant. Son nom : la Frecciarossa (« la flèche rouge »). Sa couleur : celle d’une Ferrari. Pour traverser l’Emilie-Romagne, on roule donc à plus de 300 km/h. Rien de plus normal pour une région à l’âme sportive et esthète, celle où l’histoire des voitures et des motos les plus rapides du monde a commencé, il y a cent ans, dans le sillage de quatre frères nommés Maserati. Une histoire d’hommes, de passion, de folie, d’obstination et de panache. A Modène, les souvenirs de courses (et de rivalités) se ramassent à la pelle. On se souvient, par exemple, de celle qui divisa la ville au milieu des années 50. Les deux ennemis ancestraux, Ferrari et Maserati, s’affrontaient alors sur les circuits de formule 1. La moitié de la ville soutenant le Cheval cabré, l’autre moitié le Trident. Le dimanche, les voitures se battaient sur la piste et, le lundi, les partisans de l’écurie gagnante narguaient les perdants dans les bars et sous les colonnades du centre-ville.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits