Huit acteurs majeurs de l’économie milanaise
Cristina Tajani (1) Conseillère municipale chargée de l’emploi, de la production, du commerce et des ressources humaines
Diplômée en sciences économiques et sociales de la Bocconi et de l’Università degli Studi di Milano, Cristina Tajani est spécialiste de l’économie du travail et des relations industrielles. En 2011, Giuliano Pisapia, qui vient d’être élu maire de la ville pour cinq ans, la nomme conseillère municipale chargée du travail, du développement économique, de l’université et de la recherche, ainsi que de la mode, du design et de l’innovation. En 2016, elle est élue sur la liste de Giuseppe Sala. Pour son second mandat, elle prend en charge les politiques de l’emploi et du développement des entreprises.
The Good Life : Vous êtes membre de l’équipe municipale depuis 2011. Comment voyez-vous Milan aujourd’hui ?
Cristina Tajani : L’Expo 2015 a donné l’occasion au secteur public de mener des projets ambitieux, qui ont mis la ville sous les projecteurs. Cet événement a été suivi d’une phase très positive, sur le plan tant économique que social. Des entreprises internationales parient désormais sur Milan, regardez Starbucks, Apple ou Amazon, qui a installé son siège italien dans le nouveau quartier de Porta Nuova. Il y a une vraie reprise de confiance et donc de compétitivité des entreprises et des PME liées aux filières qui font la réputation de Milan : la mode, le design, mais aussi la filière agroalimentaire. On oublie souvent que Milan est l’une des villes les plus importantes dans ce domaine en Europe.
TGL : Qu’en est-il de l’emploi ?
Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine, surtout pour les jeunes. A Milan, le taux de chômage est revenu au niveau d’avant la crise économique de 2008, environ 6 %, mais celui des moins-de-25-ans est de 22 %. C’est bien trop, même s’il est nettement inférieur au taux national, qui est de 32 % ! Pour réduire ce chômage des jeunes et poursuivre le développement, il faut faire collaborer les entreprises, les institutions et la formation. Nous menons différentes
