Jorge Colombo Le peintre 2.0
Brushes à un jouet ou à un tour de magie. Il suffit de sélectionner la palette de couleurs de son choix et de déplacer son doigt sur l’écran pour qu’apparaissent les formes. Le concept, radicalementDu numérique, il est parvenu à en apprivoiser la rapidité sans céder à son impatience. Ses scènes de la vie urbaine new-yorkaise pourraient évoquer un tableau d’Edward Hopper, artiste dont il s’inspire et avec lequel il partage l’art de l’observation attentive et de l’exécution minutieuse, facultés propres aux grands maîtres. Chacune de ces images laisse voir les différentes humeurs de la ville et retranscrit avec justesse et précision des instants éphémères saisis en plein vol : les lumières scintillantes du Chrysler Building, la cohue sur une route embouteillée ou une foule anonyme de passants qui semblent continuer leurs mouvements. L’application a par la suite été supplantée par des outils à la technologie plus sophistiquée, transformant rapidement le dessin numérique en une nouvelle norme. Des artistes tels que David Hockney se sont approprié ces nouveaux supports qui leur ont permis d’adapter leurs pratiques aux modes de leur temps. Pour Jorge Colombo, qui ne dessine plus que sur tablette et logiciels, l’enchantement de la nouveauté n’est plus et la magie de découvrir de nouveaux outils ne reviendra pas. Ses demeurent l’incarnation de sa démarche singulière et innovante, celle d’avoir su associer la technologie au savoir-faire du peintre, et offrent à voir les images d’un New York aussi bien réel et familier que fantasmé.
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