HAUT MARAIS RÉTRO-FUTURISTE
MERCI FÊTE SES 10 ANS. En 2009, après la vente de Bonpoint qu’ils avaient créé, Marie-France et Bernard Cohen fomentent un projet fou, précurseur d’une autre approche de la consommation, éthique, durable, indémodable. À l’heure où la fast-fashion, la mode avec plus de dix collections par an et jetables, règne sur les boulevards, ils choisissent d’en occuper un totalement endormi, entre magasins de photos et de motos. Au fond d’une cour, dans les anciens entrepôts de Pierre Frey, sous une immense verrière, ils ouvrent Merci, un lieu de conviction et d’engagement (ils reverseront une partie des bénéfices à des associations de Madagascar) plus que de marques. « Un magasin-magazine, il s’agit de montrer un art de vivre, pas de la décoration. La manière de se vêtir, de se nourrir, d’habiter… c’est un tout », précise Daniel Rozensztroch, directeur artistique. Un café littéraire peuplé de livres d’occasion à un euro, une cantine bio en rez-de-jardin dont ils font un potager, un vaste plateau présentant des pièces exclusives de créateurs – et amis – vendues moins cher de 30 % donc plus accessibles et enfin le premier étage dédié à la maison dans un bricà-brac savamment agencé. L’esprit de Merci s’y distille : fantaisie, décalage, décontraction, éclectisme, privilégiant la culture, les racines, sublimant l’artisanat, jouant la simplicité, la modestie…
Ce qui n’empêche pas le raffinement. Pour cet anniversaire, Daniel Rozensztroch revendique encore plus fortement sa philosophie en l’incarnant dans « le pied-à-terre» de Merci. Resté intouché depuis le Second Empire, avec », annonce fièrement Daniel Rozensztroch.
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