QU’EST-CE QU’ON ÉCRIT ?
Que l’on pose la question risque déjà d’en surprendre plus d’un ! N’est-il pas des plus naturel de recourir à quand c’est un adjectif féminin qui suit ? Eh bien, pas du tout, et tout dépend en réalité du sens. La grammaire nous explique que l’accord du déterminant avec l’adjectif est légitime si la comparaison est établie avec des êtres ou des objets différents : « C’est plus fidèle des traductions de qui ait été proposée à ce jour. » Ladite traduction l’emporte ici sur ses concurrentes, ce qui justifie pleinement l’accord. En revanche, on dira et écrira : « C’est au réveil que cette femme était plus belle. » Il n’est plus question cette fois d’affirmer une quelconque supériorité sur les autres représentantes du beau sexe (elle n’est pas forcément la plus belle de toutes), seulement de souligner que c’est au saut du lit que cette femme est le plus à son avantage. Qui n’admirera au passage, sinon la subtilité de notre langue, que chacun connaît voire redoute, du moins son infinie précision ? Et ne nous appartient-il pas de veiller à ne point dilapider cette richesse, quand elle nous vaudrait plus de devoirs que de droits ?
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits