L’ÉDITO
Histoire de se procurer quelques frissons ou émotions fortes. D’une certaine manière, ce même désir serait-il à l’origine du succès des visites des demeures d’écrivains – même lorsque celles-ci n’ont, au fond, rien de terrifiant? Les lecteurs chercheraient-ils à saisir, à ressentir, la présence du fantôme de l’auteur, en se rendant dans son lieu de vie (ou revendiqué comme tel), restauré ou laissé (presque) en l’état ? À l’occasion de la(Stock), il nous a semblé intéressant de nous rappeler que la mythologie d’un homme de lettres tient parfois, au-delà de ses seuls écrits, à une bâtisse. Comme si celle-ci, malgré la disparition de celui qui l’a occupée durant un moment, résistait au temps et était devenue le témoin de sa mémoire. Lieu de pèlerinage ? Peut-être. Mais également une expérience physique qui nous fait dire qu’un écrivain est, finalement, un homme comme les autres, possédant des objets similaires à ceux que l’on a chez soi. Et, paradoxalement, quelqu’un qui a aussi sa singularité – comme tout un chacun.
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