MARCHE OU RÊVE
Marcher », disent-elles. L’Américaine Lauren Elkin et la Française Belinda Cannone ne le font pas de la même manière. La première a grandi à Long Island, une banlieue aux rues sans trottoir, qui demande dela marcheuse, rappelle-t-elle, est celle qui se promène sans but, musarde en regardant autour d’elle, le plus souvent dans les villes. Lauren Elkin, on l’accompagne volontiers à Paris, sur les traces de la grande Jean Rhys. Une cité où elle écoutait Björk à l’âge de 20 ans et où elle revient toujours à la recherche des fantômes sur les boulevards. On ne l’abandonne pas à Londres, lorsqu’elle se perd dans Bloomsbury, le quartier mythique où Virginia Woolf a écrit la plupart de ses romans. Ni à Venise, quand elle y débarque avec sa petite valise à roulettes pour observer, écrire et suivre les expériences artistiques de Sophie Calle. Encore moins à Tokyo, mégapole peu adaptée à la marche, où elle a suivi un amoureux et se sent piégée.
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