PRISME DE LUMIÈRE
porte le nom d’ , la ville qui l’abrite, et mesure 250 m avec 8 mètres de hauteur sous plafond. Épurée et apaisante, la structure encapsule la vision de l’artiste et devrait vite devenir le symbole de l’université du Texas comme est considérée non seulement comme le manifeste des thèmes chers à l’artiste, mais aussi comme son œuvre la plus aboutie. Icône du mouvement minimaliste du XX siècle, grand admirateur de l’art et de l’architecture européens, Kelly a passé soixante-dix ans entre Paris, Boston et New York à explorer les limites de la couleur, de la forme et de la géométrie. La chapelle est un grand espace continu orné sur trois de ses façades de vitraux colorés qui jouent avec la lumière pour créer des œuvres éphémères tout au long de la journée. À l’intérieur, quatorze panneaux noir et blanc en marbre habillent les murs. Un totem sculpté haut de 5,5 mètres occupe la place de l’autel. Tout de suite comparée à la chapelle du Rosaire de Matisse (1951), à Notre-Dame-du-Haut de Le Corbusier (1954) ou à la chapelle Rothko (1971), s’en distingue par son échelle, sa cohérence avec la vision de son créateur et parce qu’elle arrive à la hauteur des plus grandes ambitions d’un artiste contemporain. Il faut souligner une autre différence de taille: contrairement à la chapelle Rothko (également au Texas), qui porte le poids du destin malheureux de ce dernier, respire l’optimisme, la joie et la lumière. Ellsworth Kelly souhaitait qu’en visitant sa chapelle chacun puisse renouer avec sa paix intérieure en s’immergeant dans le mysticisme de l’art. Et ait envie de revenir, comme pour un pèlerinage, afin d’y découvrir, à chaque fois, quelque chose de nouveau.
