CLINT EASTWOOD KYLE, MON FILS , MON COMPLICE
« Vous n’allez pas m’installer dans ce rocking-chair ? » A 89ans, il vient de tourner son quarantième long-métrage en tant que réalisateur, « Le cas Richard Jewell », et ne s’accorde aucun répit... Sauf pour passer du temps avec Kyle, son aîné, contrebassiste de renom. Avec près de 80 rôles, l’acteur n’a pas toujours été présent pour ses enfants. Si Kyle est apparu quatre fois dans son œuvre, c’est surtout de jazz qu’il est question entre eux. Il a participé à la bande originale de huit de ses films et vient de sortir un album, « Cinematic », où il reprend des standards du cinéma. Qu’il défendra sur scène en France et à Paris le 13 mai. Devenir musicien pour Clint, c’était un rêve de jeunesse. Kyle l’a réalisé.
CLINT EASTWOOD « ENFANT, J’AI PRIS DES COURS DE PIANO. J’ALLAIS TUDIER LA FAC AVEC QUINCY JONES PUIS J’AI T APPEL PAR L’ARM E » Un entretien à Carmel, en Californie, avec Benjamin Locoge
Le soleil s’est levé sur le Mission Ranch de Clint Eastwood, chassant les brumes du matin. Pourtant, le fils du cinéaste, Kyle, et son épouse, Cynthia, font les cent pas. Le rendez-vous avec lui était prévu à 13 heures. Il est bientôt 14 heures et l’inspecteur Harry n’a toujours pas fait son apparition. « Il est sur la route », sourit Sue, la patronne du ranch depuis trente ans. «Vous savez, M. Eastwood ferait n’importe quoi pour son fils. Il va finir par arriver.» Effectivement. A 13 h 50, une Audi noire se gare devant la réception. Clint Eastwood est au volant.
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