SI L’AMOUR M’ÉTAIT CONTÉ
n France, on a tant filmé, commenté et instrumentalisé que le texte du roman est souvent passé au second siècle. Deux autrices contemporaines, parmi lesquelles la volontiers féministe Catel, s’en sont emparées pour un album destiné à devenir lui aussi un classique. Sous le règne d’Henri ii, en plein xvi siècle, Madame de Chartres introduit sa fille à la cour de France: cette superbe jeune femme de 16 ans est l’un des plus beaux partis du pays. Elle épouse le prince de Clèves, éperdument amoureux, sans vraiment avoir de sentiments pour lui, si ce n’est le profond respect qu’on lui a inculqué. Intervient le duc de Nemours, très bel homme aux manières raffinées, qui séduit à jamais Madame de Clèves le temps d’une danse. Le coup de foudre est réciproque. La lecture de cette BD privilégie la fluidité du récit sans jamais céder à la facilité. Au cœur de l’œuvre, la scène de la confession de Madame de Clèves à son mari apparaît comme un modèle de sobriété. La langue est certes soignée mais tout à fait abordable par les lectrices et lecteurs du xxi siècle. Un délice incontournable.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits