L’herbier selon Glithero
im Simpson et Sarah Van Gameren se sont rencontrés en 2005 au Royal College of Art, où ils étudiaient sous la direction de Ron Arad. Ils ont cofondé Glithero à Londres dans la foulée. En 2009, on découvrait leur travail avec la série « Les French », des consoles en carton perchées sur de graciles pieds en bronze façon bambou, exposées chez Fumi, la galerie avec eux. L’année suivante, Tim et Sarah, convaincus depuis toujours que publiaient en cinq exemplaires une anthologie d’herbes sauvages glanées dans le voisinage de leur studio londonien: Une démarche ouvertement inspirée par les herbiers en cyanotypes de la botaniste et photo graphe anglaise Anna Atkins (1799-1871). On peut être tenté de considérer l’intérêt des Glithero pour les herbiers comme un écho design à la récolte d’herbes sauvages prônée par les chefs de file de la nouvelle cuisine nordique. Mais pour Sarah Van Gameren, cela reste avant tout une démarche artistique: Mises sous presse, des mauvaises herbes poussant dans les fissures des murs ou les interstices des trottoirs de la périphérie de Londres ont peu à peu constitué un herbier, poétique et urbain, qui s’est révélé un matériau clé pour une guirlande de projets. raconte Sarah. Dans leur collection « Blueware », les herbes soigneusement séchées ont été appliquées sur des objets de céramique exposés aux rayons UV, ce qui a permis de créer, par effet de réserve, de délicats motifs végétaux. poursuit Sarah. Leur récente collection de carreaux « Botanical Tiles » a, elle, été développée aux Pays-Bas (d’où Sarah est originaire), avec un atelier qui se consacre depuis quatre siècles à la peinture sur céramique sgraffito explique-t-elle.
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