Recherche Vann Molyvann désespérément
e gardien est parti. Les grilles sont fermées. Nous battons le pavé devant la maison de famille de Vann Molyvann, un quadrilatère revêtu de brique planté au bord du boulevard Mao-Zedong. Un dimanche d’été à Phnom Penh : à 7 heures du matin, il fait encore une chaleur supportable. Tandis que des rafales de cyclomoteurs défilent en klaxonnant, nous taillons le bout de gras avec l’un des trois policiers montant mollement la garde. Il est amateur d’architecture, ce qui n’est pas courant ici, c’est le moins que l’on puisse dire, et amoureux du travail de Vann Molyvann, ce qui l’est encore moins. Dans ce pays, qui a entamé sa course à la réussite, dans cette ville, où les écrans géants OLED cachent désormais les branches des jacarandas en fleur, plus personne, hormis les vieux et les étudiants en architecture, ne connaît ce nom, pourtant une référence dans le monde entier. Mais l’histoire est en marche et grignote les traces de l’oeuvre de celui qui fut le chef de file du mouvement moderniste au Cambodge et le pionnier d’une « nouvelle architecture khmère ». Vann Molyvann a fait ses études en France. Profondément marqué par Le Corbusier, il inventa, à son retour au pays, en 1956, son propre style tout en rendant toute sa vie
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