Tamara Alrifai, porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a accordé un entretien à ONU Info Genève pour évoquer la situation et le travail des Nations Unies dans la bande de Gaza alors que le conflit a déjà causé la mort de plus de 3000 Palestiniens et 1300 Israéliens, pour la grande majorité des civil,  depuis le 7 octobre dernier.D’emblée, Tamara Alrifai dénonce la pénurie de nourriture et de matériel d'assistance à Rafah, dans le sud de Gaza. Elle a rappelé que la priorité des employés de l’UNWRA était désormais la fourniture d'eau potable et de médicaments de base (paracétamol, insuline) pour répondre aux besoins urgents. Plus d'un million et demi de Gazaouis ont été déplacés vers le centre et le sud de la bande de Gaza, se réfugiant dans les écoles et autres bâtiments de l'UNRWA.L’agence des Nations Unies demande la levée totale du siège imposé par Israël sur Gaza. Bien que l'ouverture d'un accès humanitaire par Rafah dans le sud soit bienvenue, l'aide humanitaire doit pouvoir atteindre l'ensemble de la bande de Gaza. L'UNRWA se joint à l'appel du Secrétaire général António Guterres en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire. Tamara Alrifai évoque aussi la situation sur le terrain très dangereuse sur le terrain. 14 employés de l’UNRWA ont été tués depuis le début des combats et 32 de ses bâtiments touchés par les bombardements.L'UNRWA n'est plus en mesure de poursuivre son objectif de garantir la sécurité et la protection des réfugiés palestiniens, prévient Tamara Alrifai. Ses 13 000 employés sur le terrain sont des professionnels habitués à ce genre de conditions, mais la situation humanitaire actuelle les dépasse. Entretien réalisé par Alexandre Carette, ONU Info Genève