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VISION #28 — REBEKKA DEUBNER

VISION #28 — REBEKKA DEUBNER

DeVision(s)


VISION #28 — REBEKKA DEUBNER

DeVision(s)

évaluations:
Longueur:
53 minutes
Sortie:
9 févr. 2022
Format:
Épisode de podcast

Description

Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.
 
« Dans mes photos, c’est un peu un temps de mousson : il fait très lourd, très humide. Il n’est pas nécessairement en train de pleuvoir, mais juste avant. C’est le Japon, l’été, 90 degrés d’humidité dans l’air. Il fait moite, c’est un peu collant. La lumière et la température changent mais il y a quand même ce point commun. » C’est ainsi que Rebekka Deubner, mon invitée du jour, commence le podcast.  « Quel temps fait-il dans vos photographies ? » Cette question, c’est Fathia Djarir, en préparant l’entretien de SMITH, qui l’a posée pour la première fois. Depuis, j’aime bien l’incorporer dans certains podcasts, lorsque cela semble pertinent. J’ai devant moi une artiste sensible, encore jeune, et qui se pose beaucoup de questions. C’est aussi pour cela que l’exercice de l’entretien est intéressant. Mettre des mots sur son travail. On prône toujours la prise de recul. Et pourquoi pas l’inverse par moment ?  L’artiste répond souvent à l’instinct, tout en conservant une fluidité déconcertante.   

Rebekka Deubner est une photographe franco-allemande, qui vit et travaille à Paris. Après des études d’histoire de l’art et de photographie, elle expose son travail en France et en Europe à Photo Saint Germain à Paris, Les Rencontres de la photographie Off à Arles et dernièrement à la Progress Gallery à Paris, avec le soutien du CNAP. Elle est aussi à l’initiative du projet d’exposition itinérante « Jeune » conçue en 2017 avec la
photographe Pauline Hisbacq, qui a voyagé à travers la France durant deux ans. En 2019, elle crée la maison d’édition le rayon vert conçue comme une plateforme éditoriale pour la jeune photographie indépendante et un espace de rencontre avec d’autres formes d’expression. Ses travaux voient souvent le jour sous forme de livres, auto-édités ou réalisés en collaboration avec des éditeurs comme September Books, Art Paper Editions ou Sasori Books. Par ailleurs elle collabore régulièrement avec des médias comme Le M magazine du Monde, Regain, Financial Times Magazine, Mouvement, Les Inrockuptibles ou Duuu radio.  
  
Après avoir interrogé son parcours et ses diverses références, nous évoquons dans ce podcast son approche « tactile » de la photographie. Dans son travail, Rebekka joue souvent avec des matières organiques, parfois en décomposition : des fleurs, des insectes, des « morceaux » de corps, des textures… Finalement, que veut-elle mettre en avant ?  Ses images ne sont pas « parfaites », ne sont pas lisses. Souvent floues, elles s’éloignent des standards de composition classique. Elles sont, comme elle l’affirme, à mi-chemin entre la photo vernaculaire et une photographie « maîtrisée ».  
 
Nous abordons sa pratique de manière transversale, en s’intéressant à certaines
séries : Tempête après tempête et Odori, toutes deux réalisées au Japon. La première explore des corps façonnant le paysage de la préfecture de Fukushima au Japon depuis 2014. Rebekka Deubner porte son attention sur deux motifs : le littoral comme lieu de rencontre et de transformation des éléments, la jeunesse comme caisse de résonance involontaire de la catastrophe passée. Quant à Odori, elle aborde des thématiques comme la fête, la danse et la mort. Prises pendant le festival d’Obon, les photographies nocturnes de Rebekka Deubner capturent des fragments de cette célébration bouddhiste honorant chaque été les ancêtres disparus et leur présence parmi les vivants.  
  
Nous discutons également de son rapport au tirage. L’artiste tire principalement elle-même ses photographies. Est-ce important pour elle de garder le contrôle de ses images ?  Enfin, nous parlons de son rapport à la musique. En préparant l’entretien, je ressentais justement beaucoup de mouvement et de rythmes dans son travail global. Des enregistrements sonores peuvent aussi se mêler à
Sortie:
9 févr. 2022
Format:
Épisode de podcast

Titres dans cette série (80)

Vision(s) est parti d’un grand défi : parler d’un monde visuel dans un format audio. Nous avons trois formats principaux dans lesquels nous confrontons différentes générations et approches afin de pouvoir traiter au mieux de tous les aspects de la photographie. Bonne écoute.