La Troisième Vision
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Aperçu du livre
La Troisième Vision - Dawa Rampa / Luiz Santos
Note de L'éditeur
Il existe une question silencieuse qui accompagne l’expérience humaine, un murmure persistant derrière le bruit de la vie quotidienne qui demande : « Est-ce tout ? »
Nous vivons immergés dans le monde que nous pouvons toucher et mesurer, et pourtant, beaucoup d'entre nous portent en eux la sensation que quelque chose de plus existe — une couche plus profonde de la réalité qui échappe à nos cinq sens.
Peut-être êtes-vous arrivé à ce livre porté par cette inquiétude. Peut-être avez-vous lu des histoires de mystiques, cherché dans des philosophies anciennes, ou avez-vous même été frustré par des œuvres qui promettaient le mystère, mais ne livraient que l'histoire. Votre quête, cependant, n'est pas celle d'une histoire. C'est celle d'une méthode.
Ou peut-être connaissez-vous déjà cette autre couche. Elle a pu surgir par élans inattendus : des flashs d'intuition, des rêves vifs qui semblent réels, ou une étrange capacité à « savoir » des choses sans explication logique. Ces « dons occultes », lorsqu’ils surgissent sans contrôle, peuvent sembler plus effrayants qu’utiles, vous laissant avec plus de questions que de réponses.
Quel que soit votre point de départ, votre quête s'achève ici. Ce que vous cherchez a un nom : la Troisième Vision.
Ce n'est pas un don mystique réservé à quelques élus ni un pouvoir surnaturel. C'est une faculté innée de l'être humain, un sens supérieur qui sommeille en chacun de nous, attendant patiemment le moment d'être éveillé. De même que les yeux physiques nous permettent de naviguer dans le monde de la matière, cet Œil Intérieur nous permet de percevoir le monde des causes, des énergies et des schémas invisibles. Le problème n'a jamais été son absence, mais notre oubli de la manière de l'utiliser.
Le livre que vous tenez entre les mains est différent de tout ce que vous avez pu rencontrer. Il ne raconte pas une histoire sur l’éveil ; il est la feuille de route de l’éveil. Dawa Rampa n’a pas écrit une philosophie, mais un cours pratique, une carte méthodique et sûre qui vous guidera, pas à pas, de la première inquiétude jusqu’à la stabilisation de la Pleine Vision. C’est le manuel qui enseigne le « comment faire » que tant de gens ont cherché en vain.
Pour vous, qui partez de zéro, ce livre sera la fondation, construisant votre perception en toute sécurité, chapitre après chapitre. Pour vous, qui avez déjà des aperçus, ce livre sera le manuel de contrôle, le filtre qui transforme le bruit en clarté et le don inconstant en un outil fiable de discernement.
Préparez-vous. Le voyage qui commence dans ces pages ne vise pas à acquérir quelque chose de nouveau, mais à éveiller ce que vous êtes déjà.
L’Éditeur
Chapitre 1
L'Appel Intérieur
Il existe une inquiétude subtile, une faim que le monde tel que nous le connaissons ne semble pas pouvoir assouvir. Elle se manifeste comme une question silencieuse, souvent ressentie davantage dans le corps que dans l’esprit : « Est-ce tout ? »
Nous vivons immergés dans la réalité sensorielle, un univers de formes, de sons, de textures et de saveurs qui exigent notre attention constante. Nous sommes formés depuis la naissance à naviguer dans ce monde physique, à valoriser ce qui est tangible, mesurable et consensuel. Et pourtant, pour beaucoup, cette réalité concrète commence à sembler mince, comme un décor bien peint qui cache quelque chose de plus profond.
Ce sentiment que « quelque chose de plus existe » est la première touche de l’éveil intérieur. Ce n’est pas un événement grandiose, mais un murmure persistant. Cela peut commencer comme une vague nostalgie d’un lieu où nous n’avons jamais été ou un sentiment de décalage, même lorsque, superficiellement, tout est « correct » dans nos vies. Le succès matériel, les relations et les routines peuvent sembler creux, dépourvus d’un sens auquel l’âme aspire.
Ce décalage est peut-être le plus courant des signes. C’est l’expérience de se sentir étranger dans sa propre vie, un acteur lisant des répliques qu’il n’a pas choisies, évoluant dans un scénario qui a perdu son sens. Nous regardons les ambitions qu’on nous a enseignées — sécurité, statut, consommation — et elles semblent insuffisantes. Cette dissonance n’est pas une erreur ou une faille psychologique ; c’est un symptôme que la conscience est prête à croître au-delà des limites qui lui ont été imposées. C’est le moi profond qui signale que la réalité sensorielle, bien que valide, n’est qu’une fraction de l’expérience totale disponible.
Parallèlement à ce décalage surgissent les intuitions. Ce sont des moments de « savoir » qui arrivent sans le processus de la logique. Une certitude soudaine concernant une décision, une prémonition d’un événement ou une compréhension immédiate de l’état émotionnel d’une autre personne, tout cela sans aucune donnée sensorielle justifiant cette connaissance. L’esprit rationnel tente de rejeter ces impulsions, les qualifiant de coïncidence ou d’imagination. L’intuition, cependant, parle une langue différente. Elle est la voix de la perception subtile, le premier aperçu que nous pouvons « voir » avec des sens qui vont au-delà des cinq sens physiques.
L’univers commence à répondre à cette inquiétude intérieure par des synchronicités. Le psychologue Carl Jung a défini ce phénomène comme des « coïncidences significatives ». Ce sont ces moments où le monde extérieur reflète de manière improbable et précise un besoin, une question ou un état intérieur. Vous pensez à une personne que vous n’avez pas vue depuis des années, et elle téléphone la minute suivante. Vous tombez sur un livre qui contient la réponse exacte à une question qui vous consume. Vous voyez des symboles ou des chiffres répétés en série exactement au moment où vous envisagez un grand changement.
Les synchronicités fonctionnent comme des confirmations. Elles brisent la monotonie de la causalité pure et suggèrent qu’il existe une intelligence sous-jacente, une chorégraphie invisible connectant nos pensées au tissu de la réalité. Elles nous assurent que nous ne sommes pas seuls et que le chemin spirituel, bien qu’intérieur, a des échos dans le monde visible.
Parallèlement, le monde des rêves s’intensifie. Des rêves récurrents peuvent survenir, présentant les mêmes scénarios, personnages ou défis nuit après nuit. Ce ne sont pas des rêves ordinaires, produits de la digestion ou du stress quotidien. Ils ont un poids différent, une clarté ou une charge émotionnelle qui persiste tout au long de la journée. Ce sont des messages directs de l’inconscient, utilisant un langage symbolique pour signaler des blocages, des peurs ou des potentiels endormis. Un rêve récurrent où l’on est perdu peut indiquer le décalage ressenti dans la vie éveillée ; un rêve où l’on vole peut être l’appel de l’âme à la liberté et à l’expansion.
Ces signes — le décalage, les intuitions, les synchronicités et les rêves vifs — ne sont pas des événements isolés ou aléatoires. Ce sont des facettes d’un phénomène unique et profond : l’appel intérieur. Ce sont des invitations douces, mais insistantes, à l’expansion de la conscience. Ils sont la preuve qu’une autre couche de la réalité tente de communiquer avec nous. Le moi intérieur frappe à la porte de l’esprit conscient, demandant à être reconnu.
Reconnaître ces signes est le premier acte de courage sur le chemin spirituel. Cela exige que nous validions des expériences que la culture prédominante invalide fréquemment. Cela signifie prendre au sérieux nos sentiments d’inadéquation, honorer nos intuitions inexplicables et prêter attention aux symboles que la vie et les rêves nous présentent.
Ignorer cet appel conduit généralement à une augmentation de l’inquiétude, à une sensation de stagnation ou de crise. Y répondre est le début de la plus grande de toutes les aventures : la découverte de qui nous sommes vraiment. Le but de ce voyage n’est pas d’échapper au monde sensoriel, mais de le voir plus clairement, en percevant les courants subtils qui le soutiennent.
L’ouverture de la troisième vision, le centre de la perception intuitive, commence ici : non pas avec des exercices exotiques, mais avec l’honnêteté d’admettre que nous ressentons l’appel.
Pour cultiver cette honnêteté et commencer à décoder les messages, nous commençons par deux pratiques fondamentales : l’auto-observation et l’écriture intuitive. Ce sont les outils qui nous permettent de nous syntoniser sur la fréquence de l’appel intérieur.
La première pratique est celle de l’auto-observation neutre. Nous vivons souvent en réaction automatique à nos pensées et émotions, identifiés à elles. L’auto-observation crée un espace vital entre l’« observateur » (notre conscience pure) et l’« observé » (nos schémas mentaux et émotionnels). L’objectif n’est pas de juger, de corriger ou de réprimer ce que nous trouvons, mais simplement de témoigner.
Réservez quelques moments dans votre journée — peut-être trois ou quatre courtes pauses — pour vous arrêter intentionnellement.
Fermez les yeux, si possible. Respirez profondément deux ou trois fois, juste pour marquer la pause.
Demandez intérieurement : « Que suis-je en train de ressentir maintenant ? ». Observez l’émotion prédominante sans l’analyser. Est-ce de l’anxiété ? De l’ennui ? De la joie ? Nommez-la simplement en silence.
Demandez : « Quelle pensée est active dans mon esprit ? ». Observez le flux des pensées comme s’il s’agissait de nuages passant dans le ciel, sans vous accrocher à aucun d’eux.
Demandez : « Ai-je ressenti un signe
(intuition, synchronicité, décalage) depuis ma dernière pause ? ».
Ne faites rien avec les réponses. Observez simplement. L’acte d’observer avec neutralité commence déjà à dissoudre l’intensité des schémas automatiques et à aiguiser la perception des signes.
La seconde pratique est l’écriture intuitive, une méthode pour faire remonter à la surface les expériences et perceptions que l’esprit conscient filtre. C’est un dialogue direct avec le subconscient et le moi supérieur, où nous enregistrons nos expériences spirituelles antérieures, dont beaucoup ont pu être minimisées ou oubliées.
Procurez-vous un carnet dédié exclusivement à cette pratique. Il sera votre journal de bord dans ce voyage.
Trouvez un moment tranquille, de préférence juste au réveil ou avant de dormir, lorsque le voile entre le conscient et l’inconscient est plus fin.
Définissez une intention claire. Vous pouvez commencer par une injonction ou une question, comme : « Je demande à ma sagesse intérieure de se manifester », « Quelles expériences spirituelles m’ont amené ici ? » ou « Qu’est-ce que les signes de cette semaine essaient de me dire ? ».
Écrivez sans arrêt pendant une période déterminée. Commencez par dix minutes.
La règle fondamentale est : ne censurez pas. Ne vous arrêtez pas pour corriger la grammaire, ne vous souciez pas de savoir si cela a du sens, ne jugez pas ce qui apparaît. Gardez le stylo en mouvement, même si vous devez écrire « je ne sais pas quoi écrire » à plusieurs reprises.
Ce qui émerge surprend souvent. Des symboles de rêves, des souvenirs oubliés, de fortes intuitions et de profonds sentiments de décalage peuvent remonter à la surface.
À la fin du temps imparti, lisez ce que vous avez écrit. Non pas pour analyser critiquement, mais pour ressentir. Soulignez les phrases ou les mots qui résonnent, qui semblent porter une charge de vérité ou d’énergie.
Avec le temps, vous commencerez à voir des schémas — le langage unique que votre âme utilise pour vous parler.
Ces exercices établissent la base émotionnelle et symbolique du parcours. L’auto-observation nous entraîne à être présents à l’appel au moment où il se produit. L’écriture intuitive nous donne un enregistrement tangible de notre vie intérieure, validant nos perceptions subtiles et révélant la profondeur des expériences que nous avons déjà eues.
En pratiquant la reconnaissance de ces signes, nous faisons un choix fondamental. Nous choisissons la conscience plutôt que l’automaticité. C’est le premier pas d’un abandon conscient au processus. Ce n’est pas un abandon passif ou une résignation, mais un « oui » actif et vibrant au voyage d’expansion. C’est la reconnaissance que nous sommes bien plus que ce que l’esprit rationnel limité suppose et que nous sommes prêts à explorer les vastes territoires intérieurs qui attendent notre regard.
Chapitre 2
Le Voile de l'Esprit
L’appel intérieur, une fois perçu, rencontre presque immédiatement sa première et plus formidable barrière : l’esprit. Non pas l’esprit dans son aspect d’outil pur — capable de logique, de mémoire et d’organisation —, mais l’esprit comme un champ de statique, un filtre dense qui conditionne toute notre expérience. Métaphoriquement, on appelle cette barrière « le voile ».
Ce voile n’est pas une entité externe qui nous est imposée ; c’est une construction interne, tissée tout au long d’une vie, fil après fil, avec les matériaux de nos croyances, de nos peurs et de nos habitudes de pensée.
La réalité objective est un vaste flux d’informations et d’énergie. Ce que nous en percevons est une fraction minuscule, sélectionnée et traitée par nos sens physiques limités. Le voile de l’esprit agit comme un second filtre, encore plus restrictif, sur cette fraction déjà petite. Il détermine ce que nous permettons d’« entrer » dans notre conscience, ce que nous considérons comme « réel » et ce que nous écartons comme « impossible » ou « imagination ».
Ce voile est composé de plusieurs éléments entrelacés. Le plus dense de ces fils est celui des croyances limitantes. Nous sommes des êtres programmés. Dès notre naissance, nous sommes immergés dans un ensemble de règles sur la réalité, dictées par notre famille, notre culture, notre éducation et notre société. Nous apprenons que le monde fonctionne de certaines manières et pas d’autres. Le dogme du matérialisme, par exemple, qui insiste sur le fait que seul ce qui est physiquement mesurable existe, est l’un des piliers centraux du voile. Des croyances comme « voir pour croire » ferment activement les canaux de la perception subtile, car elles exigent que le physique précède l’énergétique, alors que l’ordre est souvent inverse.
Nous intériorisons des croyances sur nous-mêmes qui sont tout aussi limitantes : « Je ne suis pas intuitif », « Je ne suis pas digne d’une expérience spirituelle », « C’est dangereux » ou « Je n’ai pas le temps pour ça ». Chaque croyance fonctionne comme un garde-frontière, empêchant toute expérience qui la contredit d’être pleinement reconnue.
Le deuxième composant du voile est le bruit mental incessant. L’esprit humain, dans son état habituel, est chaotique. Il saute de manière incontrôlée du passé au futur, de la planification à la rumination, de la critique au désir. C’est un flux constant de dialogue interne, de commentaires, de jugements et d’associations qui cesse rarement. Ce « bruit blanc » psychologique est incroyablement efficace pour étouffer les perceptions subtiles. L’intuition, l’appel intérieur dont il est question, crie rarement ; elle murmure. Le bruit mental, cependant, est assourdissant. Si la perception subtile est un signal délicat, le bruit mental est la statique qui le rend indéchiffrable.
Sous-jacentes à ce bruit se trouvent la peur et l’anxiété. La peur est peut-être le maître tisserand du voile. L’ego, la construction identitaire que nous créons, craint profondément l’annihilation. Et l’expansion de la conscience est, d’une certaine manière, une annihilation — non pas de l’être, mais de l’identité limitée. Il y a une peur de l’inconnu : que trouverons-nous si nous faisons taire l’esprit ? Il y a une peur de perdre le contrôle : si je ne suis pas mes pensées, qui suis-je ?
L’anxiété, quant à elle, est la peur projetée dans le futur. Elle maintient le système nerveux dans un état d’alerte constant, de « lutte ou fuite ». Dans cet état, la perception se rétrécit, se concentrant uniquement sur les menaces potentielles. Il est impossible de percevoir les vibrations délicates de l’énergie subtile lorsque le corps et l’esprit sont préparés au danger. L’ouverture spirituelle nécessite un état de relaxation profonde, de sécurité et de réceptivité — l’exact opposé de l’anxiété.
Enfin, il y a le rôle de la rationalisation excessive. L’intellect, lorsqu’il est équilibré, est un outil magnifique. Mais, lorsqu’il devient le seul maître à bord, il se transforme en gardien le plus zélé du voile. L’esprit rationnel opère par logique linéaire, cause à effet et preuve sensorielle. La perception spirituelle est, par nature, non linéaire, symbolique et précède souvent la preuve. Lorsqu’une intuition authentique ou une synchronicité se produit, l’esprit rationnel entre immédiatement en action pour la neutraliser. Il l’étiquette comme « coïncidence », « biais de confirmation » ou « produit de la fatigue ». Cet excès de rationalisation invalide systématiquement notre sensibilité spirituelle naissante. Il réduit le vaste mystère de l’univers à un problème mécanique qui doit être résolu et catégorisé. Ce faisant, il nous protège de l’inconfort du mystère, mais au prix de nous enfermer à l’extérieur de la perception élargie.
Reconnaître l’existence du voile est le premier pas. Le second est de comprendre que nous ne pouvons pas le déchirer par la force. Lutter contre l’esprit ne fait que créer plus de bruit et de conflit. Le travail de préparation mentale n’est pas une bataille, mais un processus de purification et de syntonisation. Tout comme un musicien accorde son instrument avant de jouer, nous devons accorder notre esprit avant qu’il ne puisse percevoir les mélodies plus subtiles de l’existence.
Ce processus commence par des techniques fondamentales de purification mentale, destinées à calmer le bruit et à nous désidentifier des croyances.
La première pratique, et la plus essentielle, est la respiration consciente. La respiration est l’ancre dans le présent. Elle est le pont entre le corps et l’esprit, entre le volontaire et l’involontaire.
Trouvez une position assise confortable, en gardant la colonne vertébrale droite, mais sans rigidité. Les mains peuvent reposer sur les genoux ou sur les cuisses.
Fermez doucement les yeux. Permettez au corps de se détendre.
Initialement, portez simplement votre attention sur le fait que vous respirez. Il n’est pas nécessaire de modifier le rythme.
Observez l’air entrant par les narines. Sentez la température, peut-être légèrement plus fraîche à l’entrée.
Suivez l’air dans sa trajectoire, sentant l’expansion de la poitrine ou de l’abdomen.
Observez la brève pause entre l’inspiration et l’expiration.
Suivez l’air sortant, sentant la relaxation, l’abandon.
Votre esprit vagabondera. Il ira vers des listes de tâches, des souvenirs, des plans ou des sons dans l’environnement. Ce n’est pas un échec ; c’est la nature de l’esprit.
Au moment où vous réalisez que l’esprit a vagabondé, reconnaissez-le gentiment, sans jugement, et ramenez l’attention à la sensation de la respiration.
Pratiquez pendant cinq à dix minutes. La constance quotidienne est plus importante que la durée.
Cette
